Une soirée dynamique et intéressante en perspective pour ce premier concert de la saison. Une tête d'affiche qui n'a plus rien à prouver et une première et seconde partie qui nous ont réservé de sacrées surprises.
La soirée était plutôt douce, les gens nombreux et contents d'être là. Ils sont repartis épuisés mais heureux. Ils en ont pris plein les yeux et les oreilles, ils ont pris leur pied, et ils en ont redemandé.
La première partie de ce concert est honorée par NOMENKLATÜR; C'est quoi c'est qui en fait, parce que jamais entendu parler dans les milieux EBM et électro. La soirée a déjà pris du retard et c'est dans une ambiance plutôt dissipée que les deux Oliviers rentrent sur scène; toute en subtilité d'ailleurs puisqu’ils reprendront de main de maitre le mix qui tourne à ce moment là. On ne s'attend pas vraiment à grand chose puisqu'en règle générale, la première partie d'un concert est plutôt à chier; mais bon, espérerons que leur set nous mettra en jambe pour la suite.
Alors déjà, les deux mecs n'ont pas du tout des têtes d'électroboy : pas de gros muscles, pas de chemise-cravate, pas de battlepants. Ils font plutôt bon chic bon genre, façons professeurs de lettre ou d'histoire, un peu bobo. Mis à part une séance de pole-dance, question visuel, va falloir s'accrocher...
Le début du mix est déconcertant; pas d'attaque agressive, ni de gros beat martiaux. Le son est plutôt feutré, la base n'est pas vraiment rapide. Ça commence tout doucement, et çà se développe par couches successives bien définies. Les samples laissent une impression de détachement froid et calculé plutôt que de ressenti.
En fait, on ne va pas mourir idiot : NOMENKLATÜR, c'est à dire Olivier Brucker et Olivier Rossi, est un duo qui existe depuis 2005 officiellement. Ils on signé en juillet dernier sur le label SPACE FACTORY (David Carretta) pour la sortie de leur premier album GIFTS OF AGES. Le public visé initialement est plutôt « clubbing », même s'ils définissent leur musique comme « investissant le côté sombre de la techno ». Deux jours après le concert de la loco, ils étaient sur le char de Deezer pour la Techno Parade à Paris.
Donc, à vue de nez, une épreuve du feu ce soir puisque le public présent n'est pas du tout rompu à ce style, ma foi pas si éloigné on le verra, de musique et d'arrangements. A eux d'essayer de convaincre les incurables de la musique qui sent la graisse à traire.
La composition du set est intéressante. Les sons sont subtils et dépouillés, la construction et le choix des arrangements sont plus cérébraux; çà titille les neurones. On est plus dans le domaine de l'intelligent-techno que de l'EBM, mais le résultat sera surprenant sur la salle. On retrouve des influences plus world que martiales, une empreinte électronique 70-80, qui sent bon le Kraftwerk. C'est froid, intelligible, interrogateur et réflectif; et çà c'est génial. C'est génial parce que dans notre milieu de la musique virile qui fleure bon la sueur et l'acier en fusion, on n'a pas de construction de ce genre : on sait que les morceaux et les sets subissent successivement des grandes poussées et des périodes de détente. On peut ainsi gérer sa fatigue, en se reposant un peu sur tel morceaux ou tel passage. Mais là, c'est différent; la montée en puissance est continue durant chaque morceau et sur l'ensemble du set. Ca ne s'arrêtera qu'a la fin du dit set. Pas de répit, pas de temps de latence entre les mix, NOMENKLATÜR enchaine de manière asphyxiante ses œuvres. Ça fait son effet parce que la salle bouge bien, et de mieux en mieux tout au long de la performance. Ce sont les cerveaux qui répondent à l'unisson à leur musique, minimaliste et entêtante. La sauce aura bien pris entre le public et le duo français. Chacun au départ se regardait en chien de faïence, mais au milieu du set, les parties s'éclatent réellement, et se répondent l'un à l'autre.
Pas réellement de paroles pour les morceaux de NOMENKLATÜR sauf vers la fin du set où SLABB viendra interpréter « Nocturnal Embrace ». Un morceau un peu trip hop, minimaliste bien évidemment, mais plus sensible que le reste de l'album. Une interrogation soutenue par la voix de l'artiste, légère, éthérée, fébrile. Les gens sont étonnés, mais finalement emballés.
Le set se termine tout en brillance et c'est une conclusion positive pour le public mais également pour le duo qui aura su imposer sa musique structurelle et intellectuelle à un public pas vraiment chaud au départ.
Les artistes semblent contents, le public s'est bien rasséréné, et en redemande encore. Mais, peut-être pour une question de temps, pas de rappel pour eux.
Chapeau bas les mecs; l'épreuve de force a été passée avec succès malgré la difficulté évidente de devoir accrocher un public hermétique et inattentionné. Ils auront bien chauffé la salle, on aura bien bougé, la fusion artiste-public s'est effectuée tout en douceur.
On est prêt pour ce qui va suivre.
La suite de la soirée c'est ROTERSAND. Un groupe allemand dont c'était le premier concert en France. Une petite poignée de fans sont venus exprès pour eux, mais dans l'ensemble, on sait juste que c'est de l'électro allemande.
Déjà, le groupe n'est pas élitiste; leur morceau phare est inspiré de la série Anglaise Dr WHO et leur logo (j'ai beaucoup rigolé) ressemble au symbole de HALF-LIFE². Si si !
Bon ; les roadies préparent la salle, arrangent les instruments (ha tiens oui il n'y a pas que du sampler) et posent sur le devant de la scène une perche micro orange fluo (couleur du groupe) avec des pieds en moumoute.
Les lumières s'éteignent, le son démarre et les gens s'amassent un peu plus pour voir le groupe qui va faire son entrée.
On a dans les oreilles des arrangements auxquels on est plus habitués; un gros rythme entrainant, une musique complexe, avec des partitions un peu plus rock qu'indus. Rascal vient prendre sa place au sampler, Krischan enfile sa guitare et on attend la suite.
3 ou 4 mesures d'intro et on se prend une grande claque dès le début du concert. Günther surgit sur le devant de la scène, agrippe sa perche et entame de suite « love is lost ». C'est le coup de poing dans l'estomac qui va continuer à nous tournebouler durant tout le set.
Pour comprendre, il faut se mettre en tête comment est Günther Gerl. Parcequ'il ne ressemble pas à quelque chose, il EST Günther. Günther Gerl, c'est LE guerrier Massaï, blanc, qui culmine à plus de 2mètres 10 et qui, surexcité au café robusta passé deux fois dans la cafetière, ne prend jamais le temps de respirer. Il est souple et élancé, on n'espère n'avoir jamais à se prendre une baffe de la part de ce mec. Il est constamment en train de bouger; il saute, danse, court sur le devant de la scène, vient faire un tour dans la fosse et remonte sur scène avec la souplesse du jaguar. Doté d'un grand charisme, il parle au public, le fait participer, le prend à partie. Sa grande présence scénique supporte sa voix claire et mature, pas du tout remaniée d'ailleurs.
Le public reprend, en suivant les fans, les paroles de « lost ». L'accroche est immédiate. L'envolée d'applaudissements qui suit la fin du premier morceau en sera la preuve d'ailleurs.
Günther nous présente ensuite deux morceaux de leur futur album, qui sera disponible le 23/10/2009 (l'EP dont sont tirés les dits morceaux est disponible dans les bacs depuis cet été) : « War on error » que est un grand coup de gueule et une mise en garde contre la normalisation et la biométrie croissante de nos mondes modernes et « bastards screaming ». Le premier est électro-rock alors que le second puisse ses sources dans un punk-rock 80's plutôt old-school. Le public reprendra en cœur le refrain de « bastards screaming » (même si faire 'hohoho' sans barbe blanche c'est à la portée de tout le monde).
Décrire ROTERSAND, c'est difficile; Ca ne ressemble à rien en particulier. Les influences sont multiples, aussi bien en terme d'arrangements musicaux qu'en terme de paroles. Tantôt goth-rock, tantôt électro, un peu de new wave par çi, un peu de punk par là. La concomitance des expériences des trois compères, donne à ROTERSAND un souffle novateur à une scène qui a connu beaucoup de hauts et surtout de bas. Et ce qui ne gâche rien, on sent le professionnalisme derrière les arrangements, visuels et auditifs. Enfin bon. ROTERSAND, c'est bon. Mangez-en.
Le show, parce qu'il s'agit de çà emballe le public. Günther à un excellent feelling avec son public, il illustre de sa gestuelle ce qu'il désire faire passer, parle beaucoup, sur-joue son rôle, finit par saucissonner un public déjà conquit.
« Merging Oceans », qui est certainement leur morceau le plus reconnu, soulève la foule, qui respire, pense et souffre à l'unisson avec le chanteur. Les gens ont soif de leur musique sensitive, affirmée et mature. On le sent ce soir.
Le public d'ailleurs, dans son ensemble, ne ressemble pas à celui qu'on pouvait croiser dans ce genre de concerts il y a dix ans. Les gens sont plus vieux, on n'a presque plus de styles ultra alambiqués, assez peu de poseurs. C'est fini la période où les concerts servaient à se montrer. Les gens sont venus comme ils sont, certains même sortent du travail, arrivant en chemise et cravate.Désormais, c'est ce qui se passe sur scène qui compte. On va au fond des choses, parce-qu'on est trop vieux et que le monde tourne trop vite pour négliger l'important.
Et c'est ce qui fera défaut malheureusement à ROTERSAND. La performance est d'excellente qualité, le rapport entre le public et le groupe est chaleureux et entendu, mais, hélas pour une question de temps, le show sera écourté. C'est d'ailleurs pour çà qu'on arrive si vite à l'apogée de celui-ci, avec l'interprétation visuelle et sonore de « Exterminate, anihilate, destroy ».
Günther, nous prenant à partie, nous explique le contexte du morceau. Grosso modo, la résistance est en marche, il faut dire non face à l'invasion dalek ( CF. Dr WHO), blablabla. Il va donc prendre à partie la foule, qui en signe de ralliement devra lever son poing vers le ciel façon, 'no passaran'.
On pourra dire ce qu'on veut sur le symbole largement éprouvé sous toutes ses formes, dépassé; et bien à l'unisson pour le public, çà marchera.
La mélodie lyrique du début du morceau, martial en fait, voit une flopée de petits poings se tendre vers Günther, en signe d'assentiment.
Fini les réflexions romantiques, la veille molle et passive des précédents morceaux. Là, une petite armée est en marche. Les gens sont réveillés, attentifs aux imprécations, suivent de concert le leader charismatique qui les arme et leur enseigne l'art du combat. Les rythmes sont durs, acérés, les corps tendus.
L'explosion des culottes arrive au milieu du morceau. Rascal et Krischan quittent leurs positions de mixeurs et musiciens. Ils ont agrippés chacun leur micros, ils viennent eux aussi sur le devant de la scène haranguer le public à reprendre la maxime ultime, en soutient à un Günther faussement débordé.
Les gens se lâchent; le sample tourne pendant plusieurs minutes, avec ROTERSAND au complet qui vient surexciter d'un bout à l'autre de la scène un public déjà conditionné. Rascal et Krischan hurlant dans leurs micros alors que la salle au complet reprend le refrain de la chanson.
Dans une lumière brillante, le set se finira sur un Günther bras écartés, crucifié par une foule chauffée à blanc, nouveau martyr de la soif de destruction qu'il aura lui-même initié.
Les gens sont convertis. ROTERSAND est satisfait. L'alchimie a fait son office. Les gens, là aussi en redemande; c'était hélas trop court. Une excellente expérience, autant sonore que visuelle dans le cas de ROTERSAND. Le public a eu chaud, a eu peu de temps pour se reposer parce-qu'il aura suivi les aller-venus de Günther Gerl sur scène et dans la salle.
Le choix de cette seconde partie aura été vraiment judicieux. La salle a été brisée, broyée, malaxée, assouplie et reconditionnée pour ce qui va suivre, tout en ayant été purgée de son agressivité.
Désormais, la foule est prête à recevoir les enseignements du pape de la future-pop.
Tout le monde a vu au moins une vidéo sur youtube de la dernière tournée. C'est pourquoi les panneaux lumineux derrière la scène n'interloquent personne. VnV NATION a pourtant décidé de commencer son show tout en grandeur. Sur le son de « Pro victoria », on voit les trois mots emblèmes du dernier album s'afficher. « FAITH », « POWER », « GLORY », se succèdent sur les LED, et déjà un frisson parcourt la foule. La place est réduite aux abords de la scène; on a à peine de quoi se tenir sur ses pieds.
Pas de transition, entre l'intro et « tomorrow never comes ».
Les claviers prennent leurs places, puis sous un concert d'applaudissements c'est Mark qui arrive pour prendre place, avec un sourire en banane sur le visage.
Pro victoria est une intro très martiale et solennelle. On peut y entendre les tambours du bronx, entre autre, mais on y retrouve surtout les influences des deux premiers albums du groupe. Le morceau est engagé, pose les bases d'un nouvel album plus complexe, plus mature que les précédents, avec un certain retour aux sources que peuvent être « praise the fallen » ou « advance and follow ».
Moi j'aime bien le dernier album.
Finies les réflexions introspectives et douloureuses de « judgement », finie la recherche de sonorités de « empire ». Les éléments ont été assimilés, intégrés. « Faith, Power and Glory » est un album plus universel, plus mur avec des influences musicales plus étendues et éprouvées. L'album retourne aux sources du groupe, avec la richesse des connaissances acquises depuis. L'influence de MODCOM se ressent bien, mais aussi celle des collaborations que Ronan aura faites depuis ses débuts.
A chaque album du groupe, c'est une nouvelle révélation. Les textes sont plus riches, plus littéraires; les bases de la composition sont changées, c'est une expérience renouvelée qui attend l'auditoire. Pourtant, çà reste du VnV NATION.
Enfin bon; Ronan Harris est un Dieu de l'électro et chaque nouvel album n'a de cesse de consolider et d'affirmer cette position.
J'ai dit que je les suivais depuis 1997 ? non ? Bon bah maintenant c'est fait.
Alors : Lorsque Ronan déboule sur scène, il est stoppé net dans son mouvement par une foule en délire. Avant de pouvoir entonner sa partie, il sera obligé de calmer le public tant l'ovation est assourdissante.
Pas besoin de parler d'affinité avec VnV NATION, car c'est certainement le groupe le plus généreux et sympathique qui soit. Et réciproquement. D'ailleurs, le public a bien travaillé cet été; le morceau est scandé a l'unisson, mot après mot, par l'ensemble de la salle et la fosse se bouge les fesses...Once more with felling pour l’extrait suivant de l'album, « sentinel ».
Après « tomorrow » R.Harris nous exprime sa joie et son amusement quant à la foule qui l'a attendu ce soir. Nous fait un petit laïus sur la tournée, le dernier album, etc,.
Que de progrès faits depuis 10 ans quand même... Il évolue désormais sur l'ensemble de l'espace scénique qui lui est consacré, prend à partie son public, plaisante avec lui et avec Mark. Utilise une gestuelle dynamique et possède une implication dans son show généreuse et sensible.
La play list de la soirée est archi-éprouvée. J'ai juste le regret que nous n'ayons pas eu droit à « solitary» et "honor"(honte aux allemands qui eux y auront droit quelques jour après), là aussi par faute de temps. « Darkangel » et «nemesis» déchainent les passions du public. La présence de Ronan sur scène, c'est que du bonheur. D'invité, il endosse parfaitement le rôle d'hôte et se charge de divertir son public.
Un petit aparté concernant les fans et le dernier album. Tout le monde estime que DarkAngel c'est leur meilleur morceau (sauf moi en fait. Je ne dois pas être assez goth pour çà). Entre autre chose, les gens citent « chrome », « solitary »...que des morceaux avec la patate. Et pourtant ce soir, tout au long du concert, le public n'a cessé de demander « ghost » à corps et cris, et jusqu'au dernier moment. « Ghost », sur le dernier album, c'est pourtant un morceau trèèèèèèèèèèèèèès calme. Sombre, désabusé, résigné, avec une rythmique qui rappelle fortement « mama » de Genesis. Mais attention ! Çà fait quand même beaucoup moins peur que Phil Collins qui gueule «mama, mama, you're taking away my last chance »! Et puis musicalement, c'est quand même plus électro dans les arrangements.
Mais bon; tout çà pour dire que nos gros bourrins virils et épilés, ils veulent en fait de la réflexion dans leur musique, pas du jetage de son en vrac pour bouger leurs culs. Ils veulent que çà touche leur petit cœur, que çà les fasse réfléchir....
Résultats des imprécations, on n'a quand même pas eu « ghost » en live.
Fin de l'aparté je retourne à mes roastbeefs.
Ronan Harris, c'est le pote avec qui on a envie d'aller boire une pinte. Il a toujours quelque chose à dire, sans se montrer lourd ou ennuyeux. Il est content d'être là, il rit, il a un sourire franc, et l'ovation hystérique qu'il va soulever le fait d'ailleurs rougir (et moi je rigole).
Le milieu du set sera marqué par une succession de ses morceaux les plus sensibles et introspectifs; On fait une pause quoi. Dans un silence respectueux, VnV NATION nous interprète « further », « illusion » « beloved ». La mise en scène est hyper épurée. Ronan, enveloppé de fondus au bleu nous expose les aspects de sa personnalité les plus sensibles. Debout au centre de la scène, il illustre ses propos par une gestuelle épurée et élégante.
Le public boit ses paroles et se trouve encore tout bouleversé lorsque la session « émotions » (tiens; mouches-toi là dedans) se termine et que l'on revient à des rythmes plus entrainants.
La dernière partie du show sera brillante, « Testament », « Chrome » ou "Standing" enfin que du bon. On a droit à deux rappels, et VnV NATION nous servira « perpetual » lors du second. Il aime « Perpetual » Ronan; Ca fait un peu supporter de foot, mais l'électro c'est quand même de la musique d'homme après tout.
Le set se termine dans un déluge d'acclamations, le public n'en a pas assez, mais ce sera fini là pour ce soir. Sauf pour les feignants et chanceux qui seront restés. En effet, Ronan a pris sa douche et a passé le reste de la soirée au bar à discuter avec les gens encore présents.
La conclusion du concert est tellement surprenante pour le groupe que l'un de leurs acolytes dont je n'ai pas retenu les noms, j'en suis désolé, vient filmer la nuée tonitruante pendant que Ronan fait signe au public, épuisé, de donner du coffre une dernière fois pour le souvenir en boite.
Mark et Ronan viennent au final, et pour la seconde fois de la soirée, serrer les mains qui se tendent vers la scène, les demander même, et gratifie à chaque poignée le fan d'un large et personnel sourire de reconnaissance. Certains repartiront d'ailleurs avec un petit cadeau.
J'aimerais bien pouvoir en dire plus sur la performance que nous ont servie nos deux anglo-saxons. Mais VnV nation, c'est plus à vivre qu'à raconter. Le concert hein, on ne va pas tomber non plus dans le mélo.
L'osmose entre les artistes et la foule, le ressenti commun et unanime du public, l'implication des deux a quelque chose qui touche parfois, selon l'instant, au spirituel. Certain y auront vécu une sorte d'épiphanie peut-être, pourquoi pas. VnV NATION, tout le monde a écouté au moins un morceau. C'est un nom, une sorte d'enseigne globale, que l'on aime ou pas. Mais en concert, c'est là que tout prend son sens. L'énergie que déploient les protagonistes (groupe et public) vous explose en pleine face, le positivisme général balaie tous les aspects négatifs qui pouvaient résider avant la présentation du show.
Même un réfractaire ne pourra qu'admettre que VnV NATION ils ONT des fans. Pas des gens qui viennent à leurs concerts, des VRAIS fans. Des inconditionnels, des suivants, des disciples même.
Mark et Ronan, soutenus par les deux claviers, mettent toutes leurs tripes à établir cette connexion dynamique avec la foule, ce fil d'Ariane qui leur permet par la suite de se faire plaisir, puisque les gens les suivent durant toute l'évolution de la performance.
Enfin bref. Je fais un baratin sur « comment que c'était trop bien, j'en ai mouillé mon slip ! », mais la conclusion c'est et çà reste : VnV NATION rahhhhhhhhhhhhhhh lovely !
J'ai dit que le les suivait depuis 1997 ? Oui ? Bon d'accord j'me tais...
La soirée aura été exceptionnelle en rebondissements mais également en émotions.
Le public avait soif de son, mais également de sentiment et il en a eu pour son argent : La grande surprise aura été NOMENKLATÜR, avec son intelligent-techno sombre et accrocheuse; Rotersand, nous aura foutu une grande claque tant la performance visuelle fut exceptionnelle et VnV Nation a montré qu'ils n'oubliaient pas leur public français malgré la faible fréquence de leurs passages. On espère donc que la soirée du 17 les aura motivés à venir nous voir plus souvent (ho oui ho oui). D'autant plus que Mark vit en France aux dernières nouvelles...
Tout le monde, public ou artistes a passé une bonne soirée, voir une très bonne soirée. On est fatigué, on a mal partout; on n'a plus de voix et on sort de la loco trempés jusqu'aux os avec un fumet d'étal de poissonnier plutôt douteux. Pour s'en débarrasser il faudra d'ailleurs subir le même traitement, le court-bouillon.
Les gens se sont défoncés, ils en crevaient d'envie, ils en avaient besoin. On va donc rentrer chez soi avec la tête pleine de souvenirs positifs, pour certains de vidéos, de photos ou de cadeau perso, en se disant que çà aurait été dommage de rater çà.
07 octobre, 2009
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