AVERTISSEMENTS ET CONSEILS DE LECTURE

Bonjour,

Je me dois, après une longue réflexion, de préciser ou donner, le cas échéant, quelques consignes concernant ce qui suit plus bas.

Si vous n'êtes pas un grand lecteur, contentez-vous de lire uniquement le ou les paragraphes qui vous intéressent. N'allez pas ensuite vous plaindre que vous avez lu une logorrhée lassante. C'est comme dire à un gamin que le feu çà brûle. Bien fait pour sa geule !!!

Il n'y a pas de jolies images pour accompagner votre lecture ? Qu'importe ! vous aurez, tout au long de celle-ci de nombreux liens hypertexte (en rouge sur votre écran) sur lesquels cliquer. Ceux-ci vous ouvriront une page annexe qui vous affichera de quoi relaxer (ou non) votre cerveau.

Ensuite, le contenu de ce qui suit est d'un avis strictement personnel. Si vous souhaitez faire des commentaires, autrement que dans un contexte rébarbatif de "snif, ouin,bouh, t'es qu'une méchônnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnte envers moi et mes copains de bac à sable ", vous pouvez m'adresser ceux-ci par les moyens qui sont à votre disposition.
La critique est recevable si elle s'avère constructive.

Attention cependant; je suis très taquine quant au fait du comportement au sein des communautés virtuelles. Les report-abuse sont des choses auxquelles je suis rompue.

Sinon, pour en finir, je ne mords pas. Le but principal de ce blog est de donner un avis proprement personnel et, j'en ai la prétention, souvent différent sur de nombreux aspects à beaucoup d'autres, sur les concerts et autres auxquels j'ai accès. Pour vous, lecteur, je tente à croire qu'il s'agit de rire un bon coup, et pourquoi pas, d'apprendre deux trois choses et de vous faire tressaillir (de plaisir, de honte ou de rage) dans vos pantalons.


Je crois en l'existence de l'individu conscient, pas dans celui du singe a qui on a appris à parler ou à écrire.


Bonne lecture.

Laranor



PS : Si quelqu'un veut se dévouer pour être mon correcteur orthographique, cela me soulagera d'un correcteur automatique pourri. Et au passage, si quelqu'un veut faire la traduction en anglais, qu'il me contacte : je suis prête à faire des concessions.




09 novembre, 2009

CONCERT DU 28 OCTOBRE 2009 - FRONT 242/ TAMTRUM

Ce soir, on va voir du lourd. Du très lourd. The masters of the EBM, les papys de la musique qui fait suer et qui donne des bleus, je veux parler de FRONT 242. Une grande excitation pour moi de les voir en live parce que, en fait, mais je n'ai pas honte de le dire, c'était mon premier concert de Front 242. Aussi, je donnerai mes impressions de néophyte, et je zutte puissamment ceux que çà pourra ébouriffer.

L'ouverture des portes étant prévue à 20heures, je me pointe bien évidemment une demi-heure après. J'étais cependant loin d'être en retard. Un queue longuissime qui ne fera que s'accroitre jusqu'à l'heure d'ouverture, cache déjà l'entrée du moulin rouge. Tant mieux me direz-vous, le moulin rouge c'est naze, y'a que des cars de vieux trop bronzés et des femmes à l'affection négociable d'europe de l'Est. En plus, on y mange mal et le spectacle est à chier (j'ai un pote qui s'y est endormi et a acheté un Grec en sortant. Sisi ). En fait, cette attente imprévue est due au mouvement de protestation du personnel et de la direction de la Loco, dont le tribunal de commerce vient tout juste de statuer sur le redressement judiciaire. Le moulin rouge devrait normalement racheter le fonds de commerce pour un montant de 1,2 millions d'Euros, tout en faisant disparaître l'activité et les 50 emplois du lieu. Quand on se souvient de l'agression d'Alexander Krull devant la Loco le 28 novembre 2004, on ne peut que remettre en doute la légitimité et la neutralité de la décision du tribunal de commerce quant à l'attribution du fonds de commerce au moulin rouge. Une demande en appel est prévue auprès du dit tribunal (qui n'aurait pas semble-t-il pris en compte tous les éléments de l'affaire) et une requête spéciale a été formulée auprès de l'Elysée (on n'y croit pas trop quand même), afin de sauvegarder la Loco. Donc une affaire à suivre de prêt, tout en sachant que cette année, Alex Krull a choisit de se produire au Glaz'art. Il est pas fou quand même.

Enfin bon.

Finalement, la délivrance, parce que subir des hordes de vieux la bave aux lèvres c'est quand même pas de tout repos, se fera sur les coups de 21h30. La file d'attente a fini par faire toute la longueur du trottoir, que des gens en noirs et kaki, d'un age plutôt mur dans son ensemble avec le petit côté de « je vais à la Loco parce que çà me plait mais sinon j'ai les moyens de me payer le Moulin Rouge ». Rahhhhhhhh c'est bon tout çà. Au moins, on aura ri un peu entre les coups de cannes et de sacs en simili-croco.

Une fois à l'intérieur, il faut avouer que Mr le DJ a déjà fait chauffer ses platines, peut-être pour compenser un peu l'impatience de la foule qui, selon ses habitudes spécifiques, a pris de suite sa place dans la salle. L'attente jusqu'au début du concert ne sera pas si longue que çà en fait. Tout juste le temps de boire une bière et hop, la première partie commence à pointer le bout de ses notes.

Je dis bien de ses notes en fait, parce que nos amis de TAMTRUM n'auront eu durant leur set que des problèmes techniques. Je ne connaissais que de (mauvaise) réputation ce groupe d'Aix en Provence et franchement, même si l'on n'aime pas ce qu'ils font, après la performance de ce soir, on ne peut qu'admirer leur ténacité et leur courage. TAMTRUM, pour la plupart des gens que j'ai entendu en parler, y compris dans la file d'attente, c'était plutôt de la merde. Et bien moi, une fois de plus (comme la Team Rocket) je ne suis pas d'accord. J'ai entendu et assisté à des spectacles largement pires et surtout mauvais (Dope Stars Inc. tiens par exemple). Déjà ce soir, sachant que les balances étaient foutues, leur set s'est déroulé quasi-entièrement sans samples. L'un dans l'autre, çà ressemble à un électro-punk débridé et halluciné plutôt sympathique. Se sont donc produits devant nous Benoit Sixteen, Sylvicious (enfin, Sylvain pour tout le monde) et Fixhead. Les différentes personnalités exposées par les trois acolytes m’ont bien plu. Benoit au chant, qui crache sa rage à la face du public quand il ne joue pas au vautour sur les enceintes à se chercher le branleur de proie, Fixhead qui se la joue métalleux en chaleur (nan parce que « I'm a dick », « I'm a dick », j'ai rien vu de particulier moi dans son pantalon qui me donne des vapeurs; et puis il a une bonne petite bouille en fait) et surtout, Syl: sorte de Fa'afafine décadente et débridée, qui nous a servi la plus grande partie du show en terme de « matières ». A voir c'est quand même super marrant TAMTRUM. Le public prend Sylvain à partie qui répond de manière désinvolte et naturelle, Benoît essaye de tenir son petit cirque de puces sauteuses, et un Fixhead tellement crispé qu'il aurait pu jouer de la batterie avec ses cheveux. Mais ce qui est intéressant, c'est toute l'énergie que met le groupe à intéresser, révulser, amuser le public. Bon, les plus anciens étaient dépités certes, mais pour certains de ceux qui étaient juste devant, on a quand même bien ri. En outre, une petite mention spéciale pour leur nouvel album, dans lequel ils ont intégré des rifs de guitare ma foi pas piqués des hannetons. Autant le tout premier album ce n’était vraiment pas çà, autant le dernier, dans un style qui a largement évolué, il est plutôt pal mal. Le rock-n-roll a plutôt le vent en poupe ces derniers temps on dirait, parce que, en terme de références, je trouve que çà ressemble un peu à du Joan Jett, du Ram Jam, a ce style de rock un peu plus dur et moins psychédélique que Jefferson Airplanes; on y trouve une vague empreinte Inxs pour le côté new wave et même, si on écoute l'album, un petit côté « acide house » comme on en faisait fin 80's. Et bien, mine de rien, le dernier album, il est plutôt bon. Ce n’est pas un chef d'œuvre dont tout le monde se souviendra, mais il s'écoute. Y'a des choses bien pire, sisi, c'est possible (Dope Stars Inc. Oui bon je sais encore). En tout cas pendant le show, le public qui n'était pas encore parti se rouler sous un meuble pour mourir, a largement exprimé son intérêt pour ce nouvel album, musicalement plus intéressant et mieux construit que les précédents. Sylvain nous aura craché dessus un ichor noirâtre (très certainement de l'encre), nous aura fait boire, nous aura baptisé au cidre Loïc Raison, et tout çà avec une apothéose de feux de Bengale pas forcément des plus sécurisés.

TAMTRUM aura réussi son pari ce soir : rallier à sa cause un public réticent, et à lui faire passer un bon moment de rigolade. Certains peut-être auront le courage d'aller creuser un peu leur musique après ce concert, parce que justement ils auront réussi à dérider certaines tronches et esprits récalcitrants. En tous cas, c'est tout le mal que je leur souhaite aux p'tits gars d'Aix (La Côte d'Azur c'est le mal). Parce que continuer à jouer devant un public hermétique ce n’est pas facile, encore moins avec autant de soucis qu'ils ont pu avoir. Mention spéciale pour Benoit qui a fini les 4 fers en l'air en déboitant la batterie et qui, malgré l'impromptu de la chose, s'est relevé dignement en saluant une dernière fois le public qui désormais applaudit leur performance.

Ensuite, bah, c'est une autre machine qui se met en route. Les hommes de l'ombre ne sont pas ceux que l'on voit d'habitude, l'enroulement- déroulement est largement plus professionnel, les gestes sont calibrés, rodés.
Grosse machine dit aussi gros matos, donc, on attendra un petit peu, sous une playlist plus axée électro 90's qu'à l'habitude. La salle est bien chaude çà bouge ses fesses un peu partout, on attend tous le « signal » qui nous indiquera de nous ruer sur la scène.

Et le signal ne vient non pas de la musique qui se déverse dans les hauts parleurs, mais de la petite cerise sur le gâteau que nous aura servi FRONT 242 : le Vidéo Jockey. Un Vidéo jockey c'est chouette; çà donne du corps à la performance et puis si on s'emmerde, on peut toujours tripper sur les arrangements visuels du side-artiste.
Le show est censé être « vintage »; personnellement, je ne vois pas en quoi, mais ce n'est pas comme si j'avais matière à comparer. Dans une pénombre parfaitement mesurée, les papys de FRONT 242 prennent place sur scène, quitte derrière leur clavier, quitte derrière leur micro. L'ovation, alors même que les premières notes viennent à peine d'être crachouillées est assourdissante. Les gens sont là pour eux, exclusivement dévoués à la musique que nos dinosaures sauront leur asséner.

FRONT 242, on pourra dire ce qu'on veut, c'est super efficace. Le show est poli dans le moindre de ses recoins; la musique est parfaitement équilibrée pour que tout le monde puisse en profiter, les lumières, du vrai travail professionnel, le side-show de Mr Le vidéo jockey est parfaitement callé, et la prestation des trois comparses a de quoi faire pâlir nos p'tits groupes de noé-métal en vogue (comme Dope Stars INC. Par exemple ? Bon je sais, je sors....) Le plus hallucinant pour une néophyte comme moi je le rappelle, c'est la patate que les trois papys mettent à exprimer leurs morceaux, même les plus vieux. Ces petits vieux, qui n'en sont pas, sont hallucinants sur scène; ils débordent d'une énergie, que je qualifierais avec précaution de douteuse, tellement ils en ont. N'empêche que c'est purement jouissif de le voir évoluer, alpaguer le public, chercher l'assentiment d'un foule déjà ralliée à leur cause. De son côté le dit public se défonce, voir même défonce un peu trop les autres, et absolument tous les morceaux sont repris en cœur par une foule hurlante et frénétique. Donc, il faut vraiment avouer que FRONT 242 mérite sa réputation, que ce soit pour leur musique ou pour leur performance visuelle. On s'en prend plein les yeux et les oreilles, aussi bien en termes de découverte (visuelle pour ma part. Je viens quand même pas d'éclore) qu'en termes de remémoration de souvenirs pour les plus anciens et fan hardcore du groupe. Non franchement, FRONT 242, c'est bien. Et puis une telle dévotion de la part de gens ayant passé la date de fraicheur, de savoir que çà fait flipper du babygoth, c'est toujours bon à prendre.

Par contre, alors que j'ai dit du bien de FRONT 242, maintenant, je vais moduler le tableau; parce que l'un dans l'autre, j'ai passé un meilleur moment avec TAMTRUM et que surtout, même si nos Aixois ne sortent pas franchement de la cuisse de Jupiter, je les ai trouvé largement moins décevants. Déjà, FRONT 242, ils se trimballent au cul LA casserole qui m'a gâché la quasi totalité du concert : un public tellement cramé que leur cervelles spongieuses transpirent par les narines. Je sais bien qu'il ne faut pas demander à un gamin de 3 ans et encore moins de 15 ans d'avoir un comportement « social » et « éduqué » envers les autres individus de son espèce (encore moins envers les autres espèces) mais là, on parle de quarantenaires, voir plus. « Ca » se comporte comme nos dits adolescents pré pubères; c'est vulgaire, c'est ridicule à souhait pour les grands airs que çà se donne, sans morale ni bon sens. Autant TAMTRUM avait fait monter une mayonnaise difficile (et je m'y connais en mayonnaise qui ne monte pas), autant une poignée d'abrutis a réussi en 3'50'' à me faire redescendre à la dure réalité des coups d'épaule sur la nuque et de rangers dans les mollets. Alors attention; je n'ai rien contre une bonne, vraie séance de pogo. Se jeter sur les autres et les uns contre les autres c'est marrant, çà défoule et on rit un bon coup. Mais c'est censé être convivial (du moins dans mes souvenirs) et fun; pas une sorte de catch-jokari égoïste dans un magasin de porcelaine (merci Mr Franquin). Bon d'accord, après on pourra dire que je suis une chieuse; Bah tant pis. Je N'AIME PAS me faire rouler dessus par une bande d'abrutis défoncés et heureux de leur misérable petite vie merdique.

Donc, le premier point négatif de ce concert, hélas comme dans beaucoup de cas, c'est le public. Juste une poignée d'ailleurs, parce que l'expérience FRONT 242 hors de la fosse avait l'air d'être plutôt géniale. Des fans aux comportements plus tempéré, plus facétieux; plus vivants que décadents, en fait réellement en adéquation avec « l'esprit » initial de l'évènement.

Par contre, et tant pis si je me mets les inconditionnels à dos, FRONT 242, c'est devenu le Coca Cola de la musique Electro/ EBM. Le show est froid, sans aucun sentiments pour ce qui est interprété, et encore moins pour le public. l'EBM n'est pas censé être autrement certes, mais quand même. Sur scène, çà ressemble plus à un dayjob correctement exécuté qu'à un plaisir réel pour les artistes. C'est peut-être juste une impression donnée pour ajouter au show une véritable singularité dans la forme mais, en fait, je me suis même posé la question si ces mecs étaient humains. Ca sent un peu le réplicant. Ils sont plus habillés que Rudger Hauer certes, mais c'est quand même vachement mécanique. Un peu épileptique aussi, mais çà c'est l'utilisation du stroboscope à outrance. Et d'ailleurs, je comprends maintenant pourquoi ils portent tous des lunettes de soleil. C'est pas pour faire style, non non, c'est pour éviter de finir aveugle. En outre, un aspect du spectacle fait quand même sacrément tache : les textes des morceaux. Les paroles sont plutôt réac, alors que la machine est clairement vendue au grand capital (Ensuite, le culte du corps, c'est quand même l'expression de ce grand capital). Ce qui est d'ailleurs plutôt amusant lorsqu'on voit ce qui reste de celui des fameux quarantenaires tellement excités dans la fosse. Quoi qu'on fasse, le temps resserre forcément son emprise...
Qu'on ne me fasse cependant pas dire autre chose que ce que j'ai écrit : FRONT 242 c'est très bien, musicalement et visuellement. L'intensité de la performance est élevée, on passe un vrai bon moment. Même si l'énergie des débuts semble s'être affadie avec le temps, les gars de FRONT 242 ont quand même une patate d'enfer, qui, reconnaissons-le, se transmet efficacement au public. Le lapin Duracel il peut aller ranger son tambour. Que le show soit aussi détaché, bah, tant pis même si je trouve cela dommageable; on prendra ce qui est bon et on tache de jeter le mauvais. Ensuite, avec du recul on ne peut renier que l'électro froide et méthodique, les belges ils sont bons pour en faire; Von ROY est bien le digne héritier de FRONT 242 et moi j'aime bien Von Roy (le EP « Die motherfucker die » est sorti le 29 septembre dernier. Courrez l'acheter).

Donc au final, les conclusions de la soirée : des bleus partout, des acouphènes jusqu'au lendemain midi et une fois de plus une belle extinction de voix. TAMTRUM m'aura laissé un excellent souvenir surtout en terme de performance visuelle. Et puis après coup, le dernier album il est quand même mieux mixé que les autres. Sauf que pour des baiseurs fous, ils sont plutôt tendres, voir même particulièrement homophiles en ce qui concerne la bouteille.
FRONT 242, bah, un grand moment à vivre mais pas vraiment à partager. C'est dommage. Cependant, si j'ai l'opportunité de les revoir en concert, je n'hésite pas une seconde. Je sais juste que je ne le ferai pas dans la fosse; ou alors j'y vais en armure de plaque. Mais la plaque n'étant pas pratique et surtout difficile à trouver de nos jours, surtout avec des gros nichons, je me contenterai juste d'aller me percher ailleurs pour apprécier d'une manière plus détendue et moins douloureuse, un produit sans surprise mais toujours délectable.

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