Allez hop, ma première chronique d'album. Et comme j'aime me faire du mal, je ne prends pas un vieux bout de bois pour me faire les dents dessus. Non Non. Si ce n'est pas bon, je veux bien me faire fesser par Günther Gerl, parce que j'aurai mérité ma punition.
Le dernier album de ROTERSAND vient de sortir et, ce n'est pas une surprise, il est très bon. Avec le LP qui date de juillet, on avait eu un aperçu plutôt prometteur de celui-ci, mais en fait, c'est encore meilleurs que çà.
Sans grande surprise on dira, c'est carré, bien mixé, bien arrangé. Les paroles, sans être prout-caca-lol sont facilement compréhensibles et on ne tombe pas non plus dans le gothic « j'me tranche les veines » ou Sagan-nien (cerveauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu...)
Et toujours la voix de Günther Gerl, parfois soutenue par celles de Rascal et Krischan. Les effets sur celles-ci sont assez peu marqués, le timbre et l'interprétation étant suffisants pour accompagner les arrangements et donner du corps aux textes.
ROTERSAND, c'est pas facile à cataloguer. C'est pas du métal, pas de la pop; indéniablement de l'électronic, mais pas non plus de l'intelligent techno ou de la dark wave. Y'a tellement d'influence dans ce truc, que les courants sus-cités s'y retrouvent tous. On a la patte des années 70's/ 80's, qu'il s'agisse de la pop (Genesis), de la new wave (talk talk ou Dexy's midnight Runners) ou bien de rythme plus électro dancefloor. Un p'tit côté acid-beat aussi parfois, histoire de donner de la puissance, mais, le maitre mot reste « contrôle et mesure ». Et pourtant, on ne sent pas les coups de bottes.
L'album est composé de 12 pistes, dont certaines ont comme fil conducteur le titre de l'album, références du LP «WAR ON ERROR ». On est dans la lutte contre la normalisation, du flicage social et dans l'idée de la résistance à l'oppression culturelle. Enfin un truc comme çà. Musicalement, toutes les pistes sont différentes, mais toutes seront, à n'en pas douter, dancefloor.
Allez, un petit aperçu :
La première piste « yes we care » (çà fait très Bob the Builder quand même...) a un air très Pink Floyd époque « Whish you where here ». Je ne serais d'ailleurs pas étonnée que le sample principale vienne d'un de leur album.
« We will kill them all » a été remixée par rapport au LP; elle fait beaucoup moins « ballade », mais, plus froide,elle est très bonne également.
« Beneath the stars » c'est LA love song de l'album. Des arrangements très sensibles, plutôt réservés, pour une chanson de quadragénaires.
« Wars on error » a été également remixée par rapport au LP; elle a un ton beaucoup plus sérieux et largement plus martiale que la version précédente. On rigole moins déjà là.
« Gothic paradise » la référence déjantée qui permettra a ceux qui ont de l'humour de s'en payer une tranche.
On n'aimera pas forcément ROTERSAND. Mais on ne peut que reconnaître l'aspect pro de l'album dans sa conception intégrale. C'est efficace, sans côté aléatoire; les montées en puissance et les attaques sont bien calées, les rythmes soutenus mais pas frénétiques. Pour de l'électro allemande, c'est sensible, parfois touchant, et çà fait vibrer mon p'tit cœur fripé.
Ensuite, pour tous ceux qui ont mal aux oreilles et aux genoux, « Random is Resistance » s'écoute gentillement et sans prise de tête. C'est rafraichissant, différent de l'ensemble de la scène musicale électro actuelle et çà aura peut-être le don d'en réconcilier certains avec les musiques électroniques étourdissantes et assourdissantes.
02 décembre, 2009
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