AVERTISSEMENTS ET CONSEILS DE LECTURE

Bonjour,

Je me dois, après une longue réflexion, de préciser ou donner, le cas échéant, quelques consignes concernant ce qui suit plus bas.

Si vous n'êtes pas un grand lecteur, contentez-vous de lire uniquement le ou les paragraphes qui vous intéressent. N'allez pas ensuite vous plaindre que vous avez lu une logorrhée lassante. C'est comme dire à un gamin que le feu çà brûle. Bien fait pour sa geule !!!

Il n'y a pas de jolies images pour accompagner votre lecture ? Qu'importe ! vous aurez, tout au long de celle-ci de nombreux liens hypertexte (en rouge sur votre écran) sur lesquels cliquer. Ceux-ci vous ouvriront une page annexe qui vous affichera de quoi relaxer (ou non) votre cerveau.

Ensuite, le contenu de ce qui suit est d'un avis strictement personnel. Si vous souhaitez faire des commentaires, autrement que dans un contexte rébarbatif de "snif, ouin,bouh, t'es qu'une méchônnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnte envers moi et mes copains de bac à sable ", vous pouvez m'adresser ceux-ci par les moyens qui sont à votre disposition.
La critique est recevable si elle s'avère constructive.

Attention cependant; je suis très taquine quant au fait du comportement au sein des communautés virtuelles. Les report-abuse sont des choses auxquelles je suis rompue.

Sinon, pour en finir, je ne mords pas. Le but principal de ce blog est de donner un avis proprement personnel et, j'en ai la prétention, souvent différent sur de nombreux aspects à beaucoup d'autres, sur les concerts et autres auxquels j'ai accès. Pour vous, lecteur, je tente à croire qu'il s'agit de rire un bon coup, et pourquoi pas, d'apprendre deux trois choses et de vous faire tressaillir (de plaisir, de honte ou de rage) dans vos pantalons.


Je crois en l'existence de l'individu conscient, pas dans celui du singe a qui on a appris à parler ou à écrire.


Bonne lecture.

Laranor



PS : Si quelqu'un veut se dévouer pour être mon correcteur orthographique, cela me soulagera d'un correcteur automatique pourri. Et au passage, si quelqu'un veut faire la traduction en anglais, qu'il me contacte : je suis prête à faire des concessions.




28 août, 2010

ALBUM / BAND REVIEW – FACT « IN THE BLINK OF AN EYE » 13/01/2010

Bon allez. Parce que je suis très lente d'accoucher de mes live report habituels et qu'en plus j'ai malencontreusement perdu le support sur lequel je les sotcke, je m'en vais vous raconter l'histoire merveilleuse de ma dernière petite trouvaille. C'est l'été, la plupart des gens sont en vacances, et ce sera toutefois moins loin à élaborer. Ensuite, zut ! C'est mon barratin, mon blog et j'en fais ce que je veux (vous avez de la chance, je n'ai pas encore parlé de cuisine indienne , de contrepoint ni de La Dame à La Licorne).


Dans la musique moderne, on trouve vraiment de tout; à boire et à manger. Ce qui nous parvient du japon est en règle générale assez calibré, musicalement parlant. La japan pop a fait son petit trou depuis quelques jeunes années à peine et moi, personnellement, le visual kei je trouve qu'il est mort avec Malice Mizer en 2001 (je ne compte pas Moi dix Mois ou bien Eve of Destiny dans le lot qui sont au final sacrément moins bons). Il y a bien Gallhammer qui ait fait office d'ovnis et récemment, pour les gros geeks que nous sommes, la découverte de l'adaptation de DMC (non pas les fils). Mais le japon a en rrèglegénérale cette imagerie de kawaï pop, avec ses petites boites à bento acidulées, le cheveux roses et les petites culottes de lycéennes tout çà sous le regard désapprobateur du samouraï ou ronin suivant qu'il ait ou non les cheveux coupés. Enfin bon; tout çà pour dire, que le métal au japon, même s'il y en a, on n'en voit que rarement la couleur et les sonorités et qu'en règle générale, c'est pas forcément très bon ni intéressant.

Mais voilà que je vous vois venir. Non, je n'ai pas viré ma cuti, je n'ai pas teint mes cheveux en rose (même si ce serait une idée un peu folle qui risquerait de me couter mon job) et je ne me suis pas mise à crier des « KAWAIEEEEEEEEEEE » sur de la musique de midinette. Je ne me suis pas mise non plus à boire du thé anglais dans de la fausse porcelaine estampillée « made in philippines », engoncée dans une robe à froufrou délavée et mal taillée qui m'aura valu l'ablation d'un rein. Du tout : je n'ai pas embrassé toutes ces niaiseries et j'aime toujours autant les cookies du darkside. Qu'on se rassure et qu'on range les sauts d'eau bénite et de sang de cochon : FACT (parce que c'est le nom du petit groupe dont je vais vous parler) est parfaitement dans la ligne du métal, et plus particulièrement dans celle du hardcore comme certains le définissent.

FACT, pour les saint Thomas qui n'ont pas encore compris, est un groupe nippon (mais il n'est pas mauvais. Du tout du tout). Initialement formé en 1999, a sorti un premier album en 2005 sous le label japonais Japan's Bullion Records. Dieu merci pour nous, ils signent avec Vagrant Records en 2008 pour sortir un second album éponyme qui va les lancer réellement en 2009. Le son est bon, hardcore, un petit peu froid cependant, mais surtout, çà chante dans un anglais très compréhensible. FACT est un ensemble prometteur s'il en est, dans lequel on sent une chiée d'influences, occidentales et japonaises malgré tout. La cohabitation est parfois un peu aléatoire, mais il s'écoute.
Mais ce qui va, je l'espère les faire atteindre le firmament, c'est bel et bien le dernier album « In the blink of an eye » sorti le 13 janvier de cette année.

Allez zou; je vais vous raconter l'histoire de comment et pourquoi j'en viens à vous parler de çà. Le mois dernier dernière, je découvre un peu contrainte, un clip vidéo dont on me dit grand bien : « behind a smile ». C'est un OAV bien évidemment, avec des gros mobs qui se foutent sur la gueule avec un humain, façon X-OR de mon enfance. Oui bah rien de transcendant je dirais, sinon que la musique ne s'avère pas trop pouêt, assez agressive et que les protagonistes de l'animation portent des masques de théâtre Noh.
Je décide donc de me garder le machin dans la poche tout en me disant que çà mérite une seconde chance. Et voilà désormais que mon côté mono-maniaque m'a contraint insidieusement pendant plusieurs jours à n'écouter que le dernier album du dit groupe. Et pourquoi ma bonne dame, me demanderez-vous ? Et bien tout simplement parce que, en écoutant l'album pour une première fois j'ai pris un magistral coup de pied au cul. Depuis, je ne peux m'empêcher de leur trouver des qualités aux grains de riz marinés.
La première expression qui me vient en tête en écoutant « in the blink of an eye » c'est : « KAWAI METAL ». Mais qu'on ne s'y méprenne pas; bien que certainement un groupe à gonzesses, la musique est couillue à souhait (et puis le métalleux c'est un gros bisounours de toutes façons. Il suffit juste de savoir dans quel sens lui caresser le bide).Donc, du kawai metal selon ma propre pattente. En terme de métal, on peut facilement le catégoriser dans le post-hardcore, mais je trouve que citer Sonic Youth serait s'éloigner du style du groupe. On parlera donc plutôt de groupes occidentaux comme Poison The Well. C'est donc une musique rythmée, dynamique et çà a tendance à cracher ses poumons en les vidant. On retrouve dans la quasi totalité des morceaux des petits passages empreints du style vocal, alors que la grande continuité du chant est en fait axé sur une voix claire (je répète qui se comprend) et une utilisation de chœurs harmoniques masculin. De temps à autre, on a droit à un peu de growling également et parfois même ces fameux hurlements de chats écorchés propre au black. Mais des ces deux cas là, je pense que l'on n'est pour l'instant qu'aux balbutiements du groupe puisque çà manque un peu de puissance et de technique (tout le monde ne peut s'appeler Dani Filth ou Max Cavalera).
Musicalement, c'est là que çà devient plus complexe. Hardcore je répète certes, mais plein d'autres choses aussi et certaines parfois surprenantes. On y trouve de la pop anglaise façons Garbage ou Oasis, un saupoudrage de New wave façons Talk Talk (sisi. Il suffit juste de tendre l'oreille), du Hardrock année 80's façons Van Halen ou Europe et vraiment beaucoup beaucoup de TOOL, de Slipknot. Par çi par là on retrouve aussi des petites touches façons Dream Theatre (j'aurais plutôt tendance à citer TREPALIUM mais ce serait peut-être mal venu étant donné que le je les ai vu il y a deux en concert).
Dans l'écriture, ils utilisent beaucoup les harmoniques dans des gammes justement plus souvent associées à la japan pop (j'y sens malgré tout l'empreinte de Malice Mizer vers la fin, avec entre autre des accents de « beast of blood »), avec des césures de disharmonie qui permettent de donner du développement et de la profondeur aux compositions. On retrouve une batterie qui joue alternativement sur les différents styles rock sus-cités, avec des accès de blastbeat plutôt sympathiques. Guitares et basses sont accordés à l'unisson sur les mélodies, avec une utilisation contrepointiste sur certains éléments. Le mixage fait alternativement passer guitare, basse et chant en tant que leading melody sur les morceaux, et même parfois, alors qu'il n'a une valeur quasi-continue que de soutien, donne la part belle à notre ami le batteur.
Le livret n'est pas trop mal écrit, les textes sont plutôt simplets parlant quasi essentiellement de déceptions amoureuses (ai-je dit que le métaleux était un bisounours ? Oui ? Bon. Je sors). Le thème a été éprouvé de manières et en quantités incalculables, mais la manière qu'à la grain de riz mariné de traiter le sujet est rafraichissante, un peu enfantine, j'irais même à dire Candide. Tout ce fatra de patos et de ouin-ouin est traité avec un ton particulièrement désinvolte dans le mixage de la voix, comme un grand éclat de rire afin de couvrir ce qui déchire le cœur et fait fonctionner les glandes lacrymales.

Bon. Après avoir énuméré tout çà, je pense que la plupart des gens vont se sentir un peu confus. Et c'est là, justement qu'intervient le 'merveilleux'. Tout ce melting pot devrait moi aussi me faire gerber parce que le cross gender musical n'est pas une notion et encore moins une aptitude à la portée de tout le monde. Mais FACT possède réellement ce petit supplément d'âme que d'autres incriminent aussi pour définir que quelque chose est simplement bon ou bien tout simplement génial. Dès les toutes premières notes de l'album , on se sent aspiré par la dynamique de la composition, avant même que Hironobu ne commence à chanter. Le corps se met en harmonie avec les mouvements des morceaux, et les différences rythmiques dans les pistes permettent à la fois de ne pas stresser l'organique et de faire réfléchir et se reposer les oreilles et le cerveau. Le chant est interprété puissamment mais paradoxalement comme murmurées à l'oreille ou, au contraire, hurlées devant le grand néant de la glace qui ne reflète rien sinon le sordide ridicule de la situation.
Certains morceaux, comme « slip of the lip » ou «  part of it all » développent également en leur milieu des passages aux accents déchirants de la fuite en avant. On se vide les poumons pour ne plus respirer, on essaye d'expulser dans le souffle toute la douleur qui étreint le cœur et ronge les tripes. Le tout est bien évidemment soutenu par la musique générale, et un mixage qui joue beaucoup avec la distorsion du lead vocal. Des accents parfois aériens qui s'entremêlent et parfois se superposent avec des sonorités beaucoup plus roots, propre aux standards du métal.

Oui, FACT fait office d'Ovni. D'une part, il faut bien le reconnaître parce que ce sont des japonais, que l'écriture est anglaise mais je dirais surtout parce que c'est une musique réellement accessible à nos oreilles d'occidentaux décatis. Quand bien même on ne pourrait connaître la culture otaku, ce qui donne un plus dans la reconnaissance des influences nippones, « in the blink of an eye » apporte un côté plus léger et une grande bouffée de fraicheur à une musique dont le plus gros défaut reste quand même de se regarder le 'navel fluff ' en le considérant différent.
Deux petites choses quand même à noter concernant FACT. Entre l'album éponyme et le dernier sorti, on retrouve un morceau purement instrumental qui ne ferait pas mentir les amateurs de jeux video. Sur le premier, un 64 bits aux accents de Mario et sur le second, un 64 bits toujours, une composition qui m'a rappelé la fille de Robin Williams (j'adore cet homme. Je le révère). Quand on pense que les grosbill en matière de gaming références ce sont normalement DragonForce, j'avoue que cette petite aparté me fait cordialement sourire. Sinon, une chose à noter quand même sur le dernier album. Quand bien même tous les morceaux sont bons, je note personnellement que les 4 derniers manquent un peu de pêche en comparaison avec le reste de l'album. Mais bon, une telle déclaration mérite une écoute plus approfondie de ma part, chose que je n'arrive pour l'instant à faire, parce que je switche alternativement entre « slip of the lip », « part of it all » et « faint smile » (mono-maniaque toussah...). Donc j'ai du mal à écouter la fin de l'album. Mais je m'en fais la promesse : je réussirai à écouter l'album dans son ensemble et à en tirer la substantifique moelle comme il se doit parce que cela le vaut bien ( L'Oréal ? Pas même en rêve !!! Pouah).

Bon.

Voilà donc mon analyse personnelle et rétroversive de mon dernier coup de pied au cul musical. Sauf que celui-là m'aura fait décollée jusqu'aux étoiles.

Donc, qu'on ne s'effraye pas concernant ce post-hardcore venu de Chiba. C'est vraiment intéressant à écouter et en plus c'est bon. Je pense d'ailleurs que FACT a, s'ils continuent dans cette voie, possibilité de toucher un public assez hétérogène puisque chacun peut trouver dans leur musique un intérêt, que l'on écoute de la japan pop, du métal ou bien encore de rock indépendant anglais. Les japonais ont la culture du productivisme; il y a donc fort à penser que le prochain album ne saura tarder trop. « In The Blink of An Eye » est une pièce décisive dans la progression du groupe, puisque l'occident en vient à s'intéresser à eux. Le japon c'est bien, mais vivre dans un archipel, aussi peuplée soit-il, c'est quand même un peu isolationniste. C'est donc tant mieux pour nous qu'ils aient signé chez Vagrant Records puisque cela annonce des opportunités de tournées, en plus d'une communication, plus vastes. FACT est donc un groupe (l'un des rares au final) que je pense suivre de très prêt ces prochains temps. Qu'ils continuent à nous composer des albums aussi intéressants et que leur progression musicale soit réellement à l'image de leur culture industrielle; les concernant, je ne demande au final que çà. Parce que FACT, pour ceux qui en douteraient encore, çà chatouille non seulement mes oreilles mais également mon petit cœur de trentenaire rabougri. Savoir que malgré tout l'on est vivant; cette capacité qu'a ce que nous écoutons de nous le faire ressentir, de nous faire vibrer, trembler et autre, d'engendrer ce que l'on pourrait assimiler à de l'espoir est quand son but fondamental. Parce que c'est ce qui nous fait combattre quand tout le reste est perdu.

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