AVERTISSEMENTS ET CONSEILS DE LECTURE

Bonjour,

Je me dois, après une longue réflexion, de préciser ou donner, le cas échéant, quelques consignes concernant ce qui suit plus bas.

Si vous n'êtes pas un grand lecteur, contentez-vous de lire uniquement le ou les paragraphes qui vous intéressent. N'allez pas ensuite vous plaindre que vous avez lu une logorrhée lassante. C'est comme dire à un gamin que le feu çà brûle. Bien fait pour sa geule !!!

Il n'y a pas de jolies images pour accompagner votre lecture ? Qu'importe ! vous aurez, tout au long de celle-ci de nombreux liens hypertexte (en rouge sur votre écran) sur lesquels cliquer. Ceux-ci vous ouvriront une page annexe qui vous affichera de quoi relaxer (ou non) votre cerveau.

Ensuite, le contenu de ce qui suit est d'un avis strictement personnel. Si vous souhaitez faire des commentaires, autrement que dans un contexte rébarbatif de "snif, ouin,bouh, t'es qu'une méchônnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnte envers moi et mes copains de bac à sable ", vous pouvez m'adresser ceux-ci par les moyens qui sont à votre disposition.
La critique est recevable si elle s'avère constructive.

Attention cependant; je suis très taquine quant au fait du comportement au sein des communautés virtuelles. Les report-abuse sont des choses auxquelles je suis rompue.

Sinon, pour en finir, je ne mords pas. Le but principal de ce blog est de donner un avis proprement personnel et, j'en ai la prétention, souvent différent sur de nombreux aspects à beaucoup d'autres, sur les concerts et autres auxquels j'ai accès. Pour vous, lecteur, je tente à croire qu'il s'agit de rire un bon coup, et pourquoi pas, d'apprendre deux trois choses et de vous faire tressaillir (de plaisir, de honte ou de rage) dans vos pantalons.


Je crois en l'existence de l'individu conscient, pas dans celui du singe a qui on a appris à parler ou à écrire.


Bonne lecture.

Laranor



PS : Si quelqu'un veut se dévouer pour être mon correcteur orthographique, cela me soulagera d'un correcteur automatique pourri. Et au passage, si quelqu'un veut faire la traduction en anglais, qu'il me contacte : je suis prête à faire des concessions.




12 septembre, 2010

CONCERT DU 8 JUILLET 2010 – TAT, RECITAL DE GUITARE CLASSIQUE

La première performance de TAT, à laquelle j’avais assistée, m’avait laissée une délicieuse impression. Certes parce qu'une soirée de débauche alcoolique en bonne compagnie est toujours agréable, mais aussi parce que le concert en lui-même nonobstant la personnalité de l’artiste m’avaient profondément ravie. L'inspiration néo-classique que l'on entend dans « Sperme de tous les métaux » est intéressant et sa composition s'avère subtile et élégante. TAT est un charmant maître de soirée, sa présence ravit toujours les protagonistes de ses soirées et l’on ne peut lui dénier un caractère affable.
Donc, tout çà pour dire que, l'opportunité de passer de nouveau une soirée en sa compagnie, qui plus est, dans un contexte musical en rapport direct avec ses réelles aspirations, ne pouvait être quelque chose que j’allais laisser passer.


La journée du 8 juillet avait été étouffante. Dès le matin, la lumière grasse s’était accompagnée d’une chaleur dense et épaisse, façon four à chaleur tournante, tant et si bien que même à 20 heures, on ne pouvait ressentir le moindre souffle dans la rue du quai. La perspective de passer cette soirée dans un caveau s’avérait une idée des plus délectables, alors qu’en fait, le concert en lui-même n’aura duré que trois quarts d’heure. Aussi, n’aura-t-on pas vraiment eu l’occasion de prendre le frais.

Nous voilà donc en route pour LA CANTADA. L’ouverture de la devanture n’aura rien changé à la température du lieu mais cela donne à l’endroit un côté accueillant s’il est encore besoin de le faire car on n'est jamais mal reçu à LA CANTADA.

Monsieur TAT (que j’appellerai affectueusement « toto ») arrive tard, alors que déjà les places se font rares. Les gens présents sont dans l’ensemble des têtes que l’on avait vues au précédent concert, même si Toto va aller de surprises en surprises. Le téléphone arabe a très bien fonctionné puisque dans le public, on notera aussi la présence de personnes qu’il n’avait pas revues depuis des années et dont la venue, non content de l’étonner au plus haut point va surtout beaucoup le toucher. Une sorte de réunion de famille sans les casseroles qui volent en fait…
C’est dingue à bien y réfléchir comme TAT se trouve actuellement être au coeur d’un maelström d’attentions. Il semble qu’il y ait le concernant une sorte de buzz, puisque tout le monde, webzines et autres tentent de s’arracher le personnage. Le plus amusant dans tout çà, c’est le calme et la tranquillité avec lesquelles il gère cette situation. Certes Toto est content, flatté et même parfois ému, mais il ne s'en épanche pas. Encore heureux me direz-vous car il serait dommage que le Manneken pis en prenne ombrage. L’homme est ambitieux, mais arbore une sorte d’humilité constante en opposition de toute l’agitation qu’il suscite. Enfin voilà.

L’assistance n’est pas des plus nombreuse, mais la plupart des gens sont concentrés sur le spectacle qui s'annonce. C’est dans un silence quasi-religieux que l’on va donc assister à la performance.
TAT offre un visuel rigoureusement dépouillé ; le seul élément, significatif pour cette représentation, qui accroche l’œil est une petite ménorah sur laquelle se consument déjà les bougies qui vont illustrer ses morceaux. Donc, si l'on sait compter plus qu’un orc, la représentation se déroulera en 7 volets. Ensuite, libre à chacun d’essayer de trouver une interprétation ou une symbolique à l'élément; mais au demeurant, on s’en fout. C’est sympa et çà cadre parfaitement avec l’esprit artistique de l'intervenant.

Bon ! ! !  J'abhorre profondément faire ou lire l’énumération d’un set, mais je vais pour cette fois me faire violence et libeller ce que TAT nous a présenté. Je me ferai ensuite le plaisir de commenter la chose.

I. Chaconne en Ré mineur (première partie) - J.S. Bach (8')
II. Corum (en 2 mouvements) - TAT (9')
III. La Catedral (Andante et Allegro) - A. Barrios (7')
IV. Parazula - C. Machado (5')
V. Dost Know - TAT (5')
VI. Of Many Brave Races - TAT (5')
VII. Vampyr - TAT (4')

Au final, un ensemble de pièces connues et reconnues qu’il aura juxtaposé avec ses propres compositions. La Chaconne est un morceau difficile qu’il va avoir raccourcis pour l’occasion puisque, selon son propre sentiment, une oreille profane a du mal à rester attentive sur de la guitare classique plus de 10 minutes. Il faut reconnaître à Toto que le morceau est ambitieux, et que, même s’il pense l’inverse (parce qu'il est sourcilleux) de son jeu, il s’en est tiré sans trop de dégâts. Ensuite, J.S.BACH n'a jamais été le fleuron de la musique expressionniste ou impressionniste; on reste avec ses oeuvres dans les domaine de la vélocité, de la technique et de la performance (C’est tout du moins ce que j’ai conclu de mes propres expériences). Les autres pièces, et plus particulièrement celle de Machado, sont interprétées avec brio, brillance même, et beaucoup de cœur. Les œuvres qui nécessitent une grande sensibilité semblent plus convenir à l'interprête ; l’œuvre prend réellement corps, des sensations s’en dégagent et Toto semble lui-même plus à l'aise et conforté dans sa position de guitariste. Dans tous les cas, l’entendre parler des compositeurs et des pièces consolide cette impression. En effet c’est avec une grande émotion et dans un langage passionné voir même passionnel, qu’il parle de Parazula à son public venu le complimenter.
Les morceaux qu’il a lui-même créés sont intéressants, Corum étant de toutes façons issu du « sperme de tous les métaux » (je trouve que l'album est vraiment bon). J’avoue avoir un peu moins entendu les trois dernières œuvres parce que, je reste intransigeante et hermétique à certaines tessitures vocales . Ce n'est pas mauvais, les textes sont jolis, subtils et emprunts de sensibilité, mais mon diapason ne s’avère pas être en harmonie avec ce style plus proche de la folk et beaucoup moins torturé que ses précédents albums. Ensuite, il a le droit de changer de style le mignon; son projet « electro-pute » est assez bon d’ailleurs. En concert le 30 Octobre au Marché gare à Lyon, je ne saurais que conseiller vivement à ceux qui en ont les moyens d’y assister. D’une part parce que çà reste visuellement très très lui(avec l’utilisation de films monochrome obscurs), mais en plus il y fera la première partie pour Porn et Ataraxia.
Ce petit monsieur touche à tout est bourré de ressources ; on passera sur les autres domaines de ses succès et qui n’ont rien à voir avec la musique, mais, on peut dire ce qu’on voudra, une bonne grosse culture classique comme la sienne (ha ! tu la sens bien hein, ma grosse culture classique !), transparaît en tout et permet d’évoluer dans pratiquement toutes les autres sphères musicales. Pour l’instant son public se compose de gotho-darko-métallo-folkeux mais je pense honnêtement qu’il est de l'essence à asseoir une réputation plus sérieuse. Alors attention à mon propos ; je ne dis pas non plus que le black métal ou bien l'agrotech c’est pour les atrophiés du bulbe ; j’en consomme toute la journée et même dès le réveil (j’arrive encore à faire la différence entre une bière brasseur et une bière d’abbaye). Cependant, il faut quand même bien avouer (et pourquoi pas se flageller de la sorte) que pour recevoir une gratitude réelle, les domaines de la musique dite classique, et plus particulièrement ceux des contemporains, sont largement plus significatifs. Or, la reconnaissance de ses pairs, c’est à cela qu’il aspire. N’oublions quand même pas que c’est un milieu impitoyable la musique contemporaine. Penderecki s’est vu décrié pendant très longtemps comme faisant une musique accessible au grand public (il faut que çela reste prout-prout ma bonne dame) et que Luciano Berio, de par son utilisation des tous premiers ordinateurs en 68 et surtout des aspects comme le copié-collé (il préférait lui-même le terme de "transcription") que l’on retrouve dans Sinfonia, s’est fait traité de voleur, plagiaire et autres joyeusetés comme bidouilleur (si j’ai bonne mémoire). Il n’empêche que leurs œuvres, quoique controversées pendant longtemps, font actuellement plus parler d’eux que certains soi-disant grands, qui peinent à rester dans la mémoire des gens. Ensuite, le but avoué est-il de briller le temps d’un quark au firmament de la scène contemporaine ou bien, pouvoir être élevé par les mémoires au rang des étoiles, immuables malgré une existence révolue.

TAT, si l’on s’en réfère aux compositions que l’on retrouve dans ses albums sortis sous ce patronyme, ou bien sous celui de Opération of the Sun, effleure sans vraiment l’admettre les domaines de la musique concrète et du minimalisme, même si les moyens utilisés sont parfois très éloignés de l’électro-accoustique. Ce qui peut être intéressant à creuser justement chez lui, c’est que, empreint de ses goûts personnels modernes et plutôt pop, il enrichit ses compositions grâce à sa culture classique; inculquée et non induite, on le sait. C’est la réunion des deux qui rend le travail de toto intéressant et je le répète, pas que dans TAT. Ensuite, il faut avouer que le personnage se prend au jeu et arbore ainsi avec naturel un style tiré d’une pub made in Courrèges ou De Fursac. Même son apparence, même son discours ou ses manières sont l’expression de la fusion des deux styles cités plus haut. De prime abord c’est assez déstabilisant (parce qu’on s’attend toujours à avoir un suicidaire ou un psychotique quand on parle de milieu goth), mais en fait, c’est délectable. Toto me fait immanquablement songer à une version décadente de « music, martini & mysanthropy » interprété par le duo Soooooooooo british John Steed et Emma Peel...

Le récital valait bien son pesant de noix du Brésil (et çà coûte cher la noix du Brésil). Durant le reste de la soirée, TAT s’est comme toujours comporté en gentleman, ayant un instant à accorder à chacun. Toujours le même sourire franc sur son visage angélique, malgré un fatigue parfois pesante, sa conversation fut un ravissement. Le mignon a beau être un bourreau de travail rongé par l’ambition (ce qui se ressent lorsqu’il interprète autre chose que ses propres œuvres), il reste quand même l'un des artistes les plus agréables et intéressants à côtoyer de cette scène néo-folk, même si je le classe plutôt comme Néo-classique dans mon propre référentiel. (çà fait beaucoup de néo dans cette affaire. Et pourtant la cuillère n'existe pas !). Il ne reste plus qu’à souhaiter la venue de l’artiste sur Paris pour un concert de OOTS ; cela deviendra, on le souhaite, une donnée beaucoup plus envisageable si d’avenir le public se déplace et le soutient au concert du 30 octobre prochain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.