AVERTISSEMENTS ET CONSEILS DE LECTURE

Bonjour,

Je me dois, après une longue réflexion, de préciser ou donner, le cas échéant, quelques consignes concernant ce qui suit plus bas.

Si vous n'êtes pas un grand lecteur, contentez-vous de lire uniquement le ou les paragraphes qui vous intéressent. N'allez pas ensuite vous plaindre que vous avez lu une logorrhée lassante. C'est comme dire à un gamin que le feu çà brûle. Bien fait pour sa geule !!!

Il n'y a pas de jolies images pour accompagner votre lecture ? Qu'importe ! vous aurez, tout au long de celle-ci de nombreux liens hypertexte (en rouge sur votre écran) sur lesquels cliquer. Ceux-ci vous ouvriront une page annexe qui vous affichera de quoi relaxer (ou non) votre cerveau.

Ensuite, le contenu de ce qui suit est d'un avis strictement personnel. Si vous souhaitez faire des commentaires, autrement que dans un contexte rébarbatif de "snif, ouin,bouh, t'es qu'une méchônnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnte envers moi et mes copains de bac à sable ", vous pouvez m'adresser ceux-ci par les moyens qui sont à votre disposition.
La critique est recevable si elle s'avère constructive.

Attention cependant; je suis très taquine quant au fait du comportement au sein des communautés virtuelles. Les report-abuse sont des choses auxquelles je suis rompue.

Sinon, pour en finir, je ne mords pas. Le but principal de ce blog est de donner un avis proprement personnel et, j'en ai la prétention, souvent différent sur de nombreux aspects à beaucoup d'autres, sur les concerts et autres auxquels j'ai accès. Pour vous, lecteur, je tente à croire qu'il s'agit de rire un bon coup, et pourquoi pas, d'apprendre deux trois choses et de vous faire tressaillir (de plaisir, de honte ou de rage) dans vos pantalons.


Je crois en l'existence de l'individu conscient, pas dans celui du singe a qui on a appris à parler ou à écrire.


Bonne lecture.

Laranor



PS : Si quelqu'un veut se dévouer pour être mon correcteur orthographique, cela me soulagera d'un correcteur automatique pourri. Et au passage, si quelqu'un veut faire la traduction en anglais, qu'il me contacte : je suis prête à faire des concessions.




26 septembre, 2010

CONCERT DU 1ER JUILLET 2010 - BEHEMOTH/ DECAPITATED/ EX DEO

Disons le tout net. Je me suis rendue au concert du 1er juillet pour voir presque exclusivement EX DEO. Quand bien même les deux autres groupes valaient honnêtement plus en termes de richesse musicale, moi, je voulais voir Maurizio en tunique et Lorica. Il s'agit peut-être d'une raison un peu réductrice de prime abord pour choisir ses sorties, mais au final, ce qui fait tourner le monde, c'est le fric et le cul.
Alors attention; loin de moi l'idée d'assimiler complètement Maurizion Iacono à ce schéma rétrograde, mais le plaisir des yeux reste ce qu'il est : Un contentement du corps et de l'esprit. Et puis, Ex-Deo, ce n'est pas si mal que çà musicalement (j'ai eu l'occasion de voir ou d'écouter bien pire) et les raisons sous-jacentes à la création du groupe et à sa conception artistique sont intéressantes.


La journée du 1er juillet a été assez bizarre dans son ensemble. Il a fait chaud, très chaud même et rien ne semblait vouloir, à 17 heures, pouvoir épancher cette soif qui sourde. Les bières qui circulent parmi l'assemblée, éparpillée devant le TRABENDO, sont d'autant plus les bienvenues, qu'elles permettent de fédérer les futurs spectateurs. On aura tant et tant patienté pour assister enfin au concert de cette fin de saison que les litres auront coulés. Finalement, à l'ouverture des portes, il s'est avéré que certains d'entre nous étaient déjà ronds comme des queues de pelle, mais qu'on aura bien ris avant même le début des « hostilités ». Pour ma part, j'avoue sans mentir que Ex Deo, j'ai tout vu, mais que le reste de la soirée est un peu passé en second plan dans mon agenda.

Ex Deo ouvre donc le bal pour ce concert en trois parties. Non content de pouvoir admirer les jolies gambettes de Maurizio, c'est tout le groupe qui porte la Lorica Segmentata ainsi que la tunique de rigueur (noire et en pane de velours parce qu'il faut bien hein. On est plus au siècle d'Hadrien).
Le groupe impose de suite ses idées. Deux bannières arborant l'aigle impérial sur le S.P.Q.R. encadre l'ensemble de percutions. Chacune s'avère recouverte du dais pourpre en vigueur. La foule est survoltée; les premières mesures du set s'annoncent que déjà c'est une assemblée unifiée qui commence à grogner d'un élan grandissant au fur et à mesure que les membres du groupe entrent sur scène. D'ailleurs, la salle est bien remplie pour l'occasion; chose remarquable s'il en est, puisque le Hellfest 2010 n'a pas encore fêté ses deux semaines. Notons au passage que les deux événements nous auront été proposés par Mr GARMONBOZIA (pour ceux qui n'auraient pas encore compris, Mr G. est un ami; et j'aime parler des bienfaits de mes amis. Je trouve qu'ils sont louables, les bienfaits de mes amis tels que Mr G.). Et enfin, lorsque Maurizio s'avance, ce n'est plus un grondement qui traverse de part en part la foule; sa seule présence sous la poursuite fait exploser littéralement les pulsions guerrières et combatives d'une légion qui jubile au diapason.
Maurizio Iacono est un personnage étonnant. Je m'étais assez peu étendue sur la question lors de sa précédente apparition à laquelle j'avais pu assister (avec kataklysm), mais avec Ex Deo, non seulement il parvient à réaliser une partie de ses ambitions personnelles, mais surtout, il illustre toute la valeur qu'il sous-tend. Il n'est pas très grand, pas très imposant et cependant, sa présence fait de lui le frontman idéal pour ses deux formations. Tout comme Sakis Tolis ou bien encore Helmut Lehner précédemment, il brille et remplit l'espace de la salle dans laquelle il se produit. Les suivants de sa cohorte se retrouvent absorbés par son charisme mais aussi complètement fondus dans la comédie latine qui se joue sur les planches. Du vulgus pecum qu'il pourrait être si on le croise dans la rue, il se retrouve transcendé, transfiguré même (comprenons bien que l'effet n'est pas que visuel mais aussi auditif et globalement sensitif). Maurizio est des plus charmant; il est, malgré un planning surchargé, disponible, ouvert et généreux de cœur et d'esprit. Sa conversation est délectable et il s'exprime avec beaucoup de véracité et d'émotion. Il s'avère être en dehors de la scène d'une grand humilité et c'est un réel plaisir d'échanger avec lui. Rien à voir avec le personnage de tribun et le phénomène est encore plus marquant dans le cas de Ex Deo.
Déjà, il a décidé de monter sur scène la dive bouteille à la main; Pour nous, français avinés, le symbole est fédérateur.
Musicalement, Ex Deo s'avère plus agressif et un peu plus déconstruit que le dernier Kataklysm (depuis le temps, j'ai écouté ROMULUS et HEAVEN'S VENOM; la comparaison s'impose de fait). Le chant est plus rapide alors que les mélodies y sont moins soutenues, on y trouve plus de voix saturée façon chat écorché. Les inspirations y sont par contre largement plus marquées; des samples grandiloquents tirant parfois sur le AVALON de Kenji Kawaii, avec de grandes nappes de cuivres et de chœurs. Les morceaux comme ROMULUS ou THE FINAL WAR possèdent la même base musicale que pour Kataklsym, avec l'utilisation d'une phrase assez simple, répétée à la tierce et sous forme de fugue réduite à sa plus simple expression. On a dans tout cet attirail pompeux et solennel des passages plus heavy qui permettent au continum de retrouver un second souffle et, chose amusante et cependant logique, l'ensemble se rapproche assez du XII CAESARS de H.E.R.R, des compositions indus façon TRIARII ou bien, pour le ressenti général, vers le AELAO de Rotting Christ (même si les écritures s'avèrent différentes). Pour le coup, on peut aisément penser que c'est Polymnie qui a décidé cette fois de venir imposer sa présence parmi les mortels.
Maurizio joue d'ailleurs avec l'idée de la ferveur militaire. Le décorum utilisé, la composition en 2/2 ou 4/4 des morceaux (qui rappelle la séquence du pas légionnaire), le côté martial des rythmiques confinent à l'état général dans lequel il entraîne l'assemblée. Entre le portée de la jeune « vierge nubile » (qui aura flingué sa culotte je pense) et la simulation de combat organisé pour « the final war » (petite gatterie; merci Maurizio ), il sait manier les populations, les modeler et les diriger à sa guise, en bon général romain tel que furent Jules ou Pompée.
Le set se sera déroulé dans une atmosphère apocalyptique de charge de walkyries (on reste dans le répertoire du glorieux combat). Les costumes en imposent, la présence du « grand » homme mesmérise et franchement, on ne peut regretter d'être venu. L'album aura été passé en revu et c'est un grand sentiment d'honneur et de fierté qui se dégage de chacun à la fin de la performance. Malheureusement, comme toujours on pourrait dire, on ne pourra bénéficier d'un rappel puisque la trotteuse de monsieur loyal tourne toujours à la différence de l'esprit qui survole une fois encore le Rubicon.

Quoi dire de plus sur le reste du concert en fait... J'avoue avoir décroché, même si DECAPITATED s'est avéré, et BEHEMOTH par la suite, beaucoup plus sérieux et accrocheur que la première partie.

L'histoire de DECAPITATED me fend toujours le cœur et j'admire la force d'un tel groupe. Le son est bon, mais j'en aurai vu trop peu pour donner un avis autrement développé que « j'ai trouvé çà vraiment très bien ». ( J'en reviens quand même avec une photo de ma pomme aux côtés de Rafal qui aura été prise malgré moi et limite à mon insu il faut bien le dire).

Quant à BEHEMOTH, j'avoue que ma première impression m'avait laissée sur ma faim. En effet, alors que EVANGELION s'avérait composé avec beaucoup de puissance, d'assise et sans possibilité de compromis, le set m'avait semblé quelque peu poussif, redondant voir même fatiguant et mou. Nergal, dont la présence aveugle quel que soit le média, m'était apparu petit; fatigué. J'avais donc trouvé tout simplement que le set n'était pas à la mesure de mes attentes et que la publicité était peut-être quel que peu mensongeuse. Cependant, je n'ai pu que constater que mes impressions étaient belles et bien fondées. Un show essoufflé, un chanteur fatigué, rien de plus normal hélas si l'on s'en réfère à la condition de Nergal annoncée peu de temps après le passage de BEHEMOTH à Paris. Ce qui clochait réellement n'était pas une impression de vase creux, mais plutôt une altération du dit métal. En effet, EVANGELION est écrit et composé avec une grande précision. Des références (plus graphiques que musicales) et des réflexions raffinées. L'ensemble marketing, le visuel sont bien pensés et dotés d'une grande intelligence. La "grande faiblesse", que j'espère passagère, de Nergal s'est faite cruellement ressentir et, par corollaire (puisque là encore c'est ce petit monsieur qui donne son souffle et son essence à la formation) le concert de ce soir avait été loin de ce qu'il devait être au départ.
Je ne peux que souhaiter de tout mon cœur (il est très grand mon cœur; Il a plein de poches) avoir un jour l'opportunité de revoir BEHEMOTH sur scène et dans de plus « normales » conditions.

La soirée s'est avérée s'être déroulée en demi-teinte. Autant Ex Deo, qui faisait la première partie de soirée avait électrisé un public déjà surchauffé, autant Behemoth avait réservé une malheureuse déception face aux attentes d'une foule insatiable et exigeante.

Je garde cependant, malgré tout, un fort bon souvenir de ce dernier concert de la saison. Riche en évènements, riche en impressions, il aura clôturé une (première pour moi) saison fructueuse en concerts de qualités tout en permettant une grande approche à des sonorités qui, bien que restant dans le domaine prépondérant du métal, se seront avérées fort différentes mais non moins intéressantes (on passera sur Dopestars Inc. ou bien Faustine Seilman que je vomis à foison une fois encore).

Septembre voit l'arrivée de la nouvelle tournée de Dimmu Borgir, le retour de Dark Tranquility qui précédera d'un petit jour WATAIN, groupe qui a fait sensation au Hellfest de cette année. L'année passée a mis la barre très haut pour moi d'un point de vue qualitatif; j'ose espérer que celle qui s'annonce pour demain saura remplir ses objectifs.

Pour éviter toute question. J'ai écouté et vu « Gateways » du prochain album de DB. J'attendais beaucoup de l'intro du morceau puisque leur approche symphonique m'avait beaucoup plu dans « Death Cult Armageddon ». Mais il est mauvais tout simplement. Le morceau est un pastiche mal collé de phrases musicales sans queue ni tête et le chant clair de Shagrath donne à l'ensemble un côté « storytell » fade qui, si l'on rajoute la présence de Agnete Kjølsrud, tuerait un diabétique tellement cela en est devenu sirupeux. On est fort loin des morceaux agressifs, tranchants et puissants des premiers albums puisque ma réaction face à « Gateway » est de vouloir aller me coucher bercée par la comptine. Shaggrath ressemble plus désormais à nounours qu'à Morphée. Tout comme SATYRICON ( Satyr a coupé ses cheveux; depuis je ne l'aime plus), DM a perdu l'essence même de ce qui le rendait intéressant. Ho combien je me souviens avec émotion de « Enthrone Darkness Triumphant »... Une bonne réflexion sur l'accession à l'âge de raison de certains.

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