AVERTISSEMENTS ET CONSEILS DE LECTURE

Bonjour,

Je me dois, après une longue réflexion, de préciser ou donner, le cas échéant, quelques consignes concernant ce qui suit plus bas.

Si vous n'êtes pas un grand lecteur, contentez-vous de lire uniquement le ou les paragraphes qui vous intéressent. N'allez pas ensuite vous plaindre que vous avez lu une logorrhée lassante. C'est comme dire à un gamin que le feu çà brûle. Bien fait pour sa geule !!!

Il n'y a pas de jolies images pour accompagner votre lecture ? Qu'importe ! vous aurez, tout au long de celle-ci de nombreux liens hypertexte (en rouge sur votre écran) sur lesquels cliquer. Ceux-ci vous ouvriront une page annexe qui vous affichera de quoi relaxer (ou non) votre cerveau.

Ensuite, le contenu de ce qui suit est d'un avis strictement personnel. Si vous souhaitez faire des commentaires, autrement que dans un contexte rébarbatif de "snif, ouin,bouh, t'es qu'une méchônnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnte envers moi et mes copains de bac à sable ", vous pouvez m'adresser ceux-ci par les moyens qui sont à votre disposition.
La critique est recevable si elle s'avère constructive.

Attention cependant; je suis très taquine quant au fait du comportement au sein des communautés virtuelles. Les report-abuse sont des choses auxquelles je suis rompue.

Sinon, pour en finir, je ne mords pas. Le but principal de ce blog est de donner un avis proprement personnel et, j'en ai la prétention, souvent différent sur de nombreux aspects à beaucoup d'autres, sur les concerts et autres auxquels j'ai accès. Pour vous, lecteur, je tente à croire qu'il s'agit de rire un bon coup, et pourquoi pas, d'apprendre deux trois choses et de vous faire tressaillir (de plaisir, de honte ou de rage) dans vos pantalons.


Je crois en l'existence de l'individu conscient, pas dans celui du singe a qui on a appris à parler ou à écrire.


Bonne lecture.

Laranor



PS : Si quelqu'un veut se dévouer pour être mon correcteur orthographique, cela me soulagera d'un correcteur automatique pourri. Et au passage, si quelqu'un veut faire la traduction en anglais, qu'il me contacte : je suis prête à faire des concessions.




11 octobre, 2010

CONCERT DU 01 OCTOBRE 2010 – WATAIN / DESTRÖYER 666 / OTARGOS

ATTENTION !!! SI VOUS ETES FACILEMENT CHOQUE OU OFFENSE, N'OUVREZ PAS CETTE CHRONIQUE.
CERTAINS ÉLÉMENTS PEUVENT HEURTER LES PUBLICS LES PLUS SENSIBLES, ET CE QUI SUIT S'ADRESSE DE FAIT A UN PUBLIC ADULTE, MATURE ET AVISE.

PAR CE MESSAGE VOUS CONCEVEZ AVOIR ÉTÉ AVERTI DU CONTENU PARFOIS EXTRÊME DE CET ARTICLE, TANT DE PAR SON VISUEL QUE DE PAR SA RÉDACTION.



Etant largement plus Death que Black Metal, j'ai quand même voulu assister au concert de Watain, tant on m'en avait parlé. Ceux qui avaient découvert le groupe au Hellfest 2010 avaient été fort impressionnés et conseillaient à qui voulait entendre de courir acheter sa place pour le concert du jour. Je fus donc fort aise d'avoir mon petit papier imprimé le matin même du concert, celui-ci étant annoncé complet par GARMONBOZIA.
J'avoue ne pas avoir été particulièrement déçue par l'ensemble de la soirée, même si certaines petites anicroches auront quelque peu freiné mon enthousiasme initial.
Beaucoup de monde donc prêt de 2 heures avant l'ouverture des portes du Nouveau Casino et une brasserie qui fourmille de chevelus plus ou moins vieux et vêtus de cuir et de t-shirts délavés.
Watain semble être dans le zeitgeist du moment en ce qui concerne le courant Black Metal et certaines personnalités de la scène underground parisienne viendront justement assister au concert. Après avoir assisté à la performance du soir, je ne peux que comprendre l'engouement pour ce groupe.

Puisque je suis mono maniaque, une fois entrée dans l'antre désacralisée pour l'occasion, je me ruai au merchandising bien décidée à enrichir ma garde robe hivernale. J'avais dans l'intention d'acheter WATAIN mais, découvrant l'esthétique de DESTRÖYER 666 changeai finalement de décision. Non pas que les artifices du premier m'aient déplus mais surtout que ceux du second sont au final plus faciles à porter. Or, arborant impitoyablement ma différence et mes couleurs au quotidien, le « FUCK THE WORLD » pourtant guilleret aurait pu avoir quelques difficultés à passer malgré l'apathie générale qui nous entoure. Un détail qui m'apparut au départ anodin concernant la conformation particulière du lieu ce soir là; que les performances abusent ou pas de la smoking machine, je n'avais jamais perçu précédemment dans les effluves ambiantes la présence d'encens (un bon vieux nag champa je dirais). La fin de la soirée me permettra de réaliser les raisons intrinsèques à cette attention envers le public.

Une fois encore, je notai des différences radicales entre le public de la veille et celui du présent soir. Certes on retrouve quelques têtes déjà vues mais le public black métal est quand même beaucoup plus masculin et les protagonistes affichent plus radicalement leur antagonisme du monde qui rentre à cette heure là chez lui pour regarder le journal de 20 heures avec bobonne et ses 2 gosses.

Avant même le début du concert, c'est une énergie quasi-électrique qui parcourt l'ensemble du public. On perçoit tour à tour les sentiments d'avidité, d'une agressivité pas forcément très bien contenue et celui de grandes attentes envers la performance que WATAIN surtout, va proposer au public. Mais pour l'instant présent, les lumières s'éteignent et c'est OTARGOS qui va faire son entrée.

OTARGOS est défini comme un groupe black métal. Pas réellement de choses à dire sur ce sujet, même si la comparaison finale entre le premier groupe et l'ultime de la soirée projette une grande variété ainsi que de grandes différences au sein même de cette scène, pourtant définie comme underground ou marginale. OTARGOS utilise une voix assez déchirée qui s'apparente assez bien aux canons habituels de la voix de chat écorché. Le son est carré, les protagonistes possèdent une bonne présence scénique. C'est un ensemble assez intéressant à écouter et à observer, tout en comprenant bien que ce sont aussi « des p'tits gars qui n'en veulent ». Le groupe, de par son visuel ou le son qu'il produit possède une bonne synergie et, malgré certains commentaires au départ peu favorables, j'ai considéré que la performance pouvait être valable.
Je vais donc maintenant émettre ma critique quant à OTARGOS qui, il me faut cependant le reconnaître, m'a déçue en milieu de parcours et a ainsi grandement perdu de sa superbe à mes yeux. Le son, le chant, les arrangements, je n'en renie rien, c'est assez bon. Mais la politique, la philosophie et surtout l'assise culturelle du groupe sont à chier.
Je m'explique.
J'apprends en milieu de set que le groupe se définit comme radicalement athéiste, faisant ainsi la promotion de l'abandon des religions quelles qu'elles puissent être du moment qu'elles sont basées sur la croyance d'un dieu personnel et vivant. Or, le groupe se produit sur scène, arborant deux bannières. Sur celles-ci est représentée une version simplifiée et rudimentaire de l'arbre de la cabale. Le symbole est souvent utilisé dans un sens ésotérique que l'on ne saurait renier, mais ceci représente le fond alors que la forme du symbole est religieuse. Plus particulièrement juive. Or beaucoup de nos religions modernes sont dites judéo-chrétiennes. Voilà donc le premier bémol au groupe. Vint ensuite le prosélytisme. Brandissant un bible, Dagoth invective le public qui benoitement boira ses paroles à considérer l'objet comme un mensonge. On a tout un passage sur Dieu n'existe pas blablabla....J'ai un instant eu peur que le monsieur veuille nous en déchirer des pages comme l'avait fait NERGAL, mais l'objet doit représenter un certain fétiche pour le chanteur. Second paradoxe donc dans le discours du groupe; le reniement de leur religion ne serait donc valable que pour les chrétiens, seuls jugés par l'objet en référence brandit par le chanteur. En outre, que penser honnêtement de la performance, but étant plus ou moins de faire comprendre à une assemblée qu'elle se doit de penser par elle-même, lorsque ces mots sont eux-même scandés et déclamés dans un contexte aussi cérémonial à un parterre d'adeptes et par un homme qui se substitue lui-même au ministre de la congrégation qu'il réfute ? La performance du soir à des saveurs d'IZNOGOUD, et le tout s'avère encore plus flagrant lorsque l'on prend conscience de l'habillement. Les intervenants, que l'on peut désormais assimiler aux grands prêtres du temple, sont en effet habillés certes de pantalons en cuir mais portent chacun un plastron segmenté qui ressemble cruellement à celui du grand prêtre du temple de David, sur lequel on retrouve le nom des 12 tribus d'Israël. On pourrait ensuite arguer que la longue jupe que porte Dagoth s'apparente assez à la Robe de L'Ephod, mais n'ayant pu vérifier la construction de l'habit de mes propres yeux, je garde cet avis en réserve. Un manque pareil d'esprit critique de la part de mes contemporains m'insupporte toujours, et plus particulièrement lorsqu'un tel manque de culture provient d'une des niches que je côtoie et où je fréquente des esprits oh combien brillants. Réaliser comme ce soir que ce qui s'affiche comme le fleuron du post-modernisme alternatif ne vaut pas mieux que la vache à deux neurones que l'on adore comme le veau d'or me donne envie de déchirer mes vêtements et de me couvrir la tête de cendres.
J'estime donc que, alors que commencée sur une note agréable (j'ai oublié de cité le trépied façon rachis qui rappelle beaucoup le concept de la vanité et le maquillage qui, sur le crâne de Dagoth pouvait faire songer à un cerveau sous IRM) et intéressante, le groupe s'est violemment viandé dans un anti-conformisme digne de l'industrie agro-alimentaire que même les cours de philosophie de terminale nous apprennent à reconnaître et à éviter.
Bref, OTARGOS m'aura foncièrement déçue, pour une soirée que l'on m'avait promise pleine de sensations et de sensationnel.

A peine le temps de se frayer un chemin jusqu'au bar pris d'assaut que déjà le second groupe prend place sur scène.
DESTRÖYER 666 fait également partie de la scène black métal; il apparaît aujourd'hui que du courant original l'on ne retrouve que quelques reliquats puisque le groupe nous présente un bon gros set trash couillu et viril à souhait.
Les protagonistes sont rompus à la scène et n'ont que faire des apparats qui accompagnent traditionnellement le black métal. T-shirt déchirés, jeans délavés, pompes défoncées, c'est par son énergie et la dynamique de ses morceaux que le groupe va s'affirmer.
Les morceaux sont bons, K.K.Warslut parle avec entrain au public, qui lui répond naturellement par une bénéfique énergie. Le son est plus évolué, plus heavy que pour Otargos. On retrouve certains accents martials dans la composition, qui s'avèrent en parfaite adéquation avec les thèmes récurrents des textes du groupe. Une fois encore, on sent des effluves de napalm et de poudre, portées par les vents de la colère jusqu'à la salle du Nouveau Casino. Sans pour autant tomber dans la mièvrerie, DESTROYER 666 propose un set plutôt détendu qui contraste avec la lourdeur politique du groupe précédent. Mais au demeurant, les deux sujets majeurs sur lesquels on peut écrire sans pour autant devenir chianto-spectif restent bien « la guerre et ses conséquences » et (mon chouchou toutes catégories confondues) « le zombie et la nécrophilie ». L'entrain du groupe à se produire est flagrante et cette gratification sera reconnue par le public à sa juste valeur. Par d'insultes ou de mots déplacés pour DESTRÖYER 666, seul la musique et la présence des protagonistes compte. Pouvoir faire reprendre à un public pas forcément au fait des albums de groupe le refrain «i'm a dog of war » est une expérience qui me fut agréable à vivre, et, en ce sens, on ne peut que reconnaître au groupe une maîtrise bien affirmée de la composition.
On pourrait s'interroger sur l'intérêt premier de faire se produire un groupe comme DESTRÖYER 666 entre OTARGOS et WATAIN puisque, musicalement, politiquement, le groupe ne s'apparente pas spécialement au contre courant religieux habituellement mis en avant par la scène black métal. L'intelligence du geste est alors à rechercher ailleurs. Et après réflexion, D666 entre les deux précédemment cités fut une excellente idée. D'une part parce que leur set permet de détendre, masser, relaxer les esprits, mais aussi parce que d'un point de vue de le complexité de partitions, ils permettent de faire une transition particulièrement logique entre les deux autres intervenants. On retrouve donc une naturelle montée en puissance dans l'ensemble de la soirée, parfois compréhensible uniquement après coup.
J'ai connaissance des difficultés qui existent à ce que je puisse à nouveau revoir ce groupe à Paris. Quoiqu'il en soit, je note celui-ci dans mes tablettes dans l'éventualité où ils reviennent d'ici quelques temps.

Et nous voici enfin arrivé à l'apogée de cette soirée black métal, avec le groupe que tout le monde, par goût ou curiosité attend.
WATAIN présente un énorme intérêt par rapport aux autres concerts de black métal auxquels j'ai pu assister récemment; avec eux, le public assiste réellement à un spectacle. Beaucoup de techniciens et autres raodies s'affairent sur scène afin de, non seulement ajuster les éléments musicaux pour le groupe, mais aussi à mettre en place les éléments de décors qui soutiendront le groupe durant la performance. Parce qu'il faut reconnaître à WATAIN une présence scénique des plus impressionnante pour un concert qui a lieu en France. Nos règles et normes de sécurité spécifiques ne permettant pas autant de « débordements » comme peuvent les expérimenter nos cousins allemands. Exceptionnellement donc, nous allons pouvoir bénéficier des effets de chandelles et de fumée qui vont avec le groupe. Deux immenses chandeliers surmontés d'une multitude de cranes d'ovins, deux gigantesques croix renversées enflammées, un promontoire qui cachera une smoking machine supplémentaire ainsi qu'un pseudo autel sacrificiel sur lequel sont disposés un crâne de bouc, un grand calice ainsi qu'une athamé et une pseudo baguette rituelle. Tout ce déménagement va prendre un petit peu de temps, allongé également par quelques dernières mises au point de balances. Le décorum fait son petit effet sur l'assemblée puisque dès lors que les lumières s'éteignent, la fosse se déchaine violemment à coup de coudes et autres coups de poings. Les membres du groupe entrent en scène et l'arrivée d'Erik Danielsson, de par sa seule présence, déchaîne les rages les plus obscures. Le public n'est clairement plus composé d'être humains mais de bêtes désincarnées qui s'entredéchirent le corps et l'âme sans conscience. Le tableau qui se produit sur la scène du Nouveau Casino est assez impressionnante cependant. Les Suédois sont durs, renvoyant au public une impression de haine et de désirs macabres. Alvaro Lillo ressemble au Captain Spaulding dans une version encore plus agressive et dépravée (et il en faut), Pelle Forsberg ressemble à un Zombie de Chewbacca, Set ressemble à une copie rajeunie d'Anton Lavey. Mais le plus fantasmagorique personne est bel et bien endossé par Erik. Le monsieur est un petit gabarit pas bien épais, avec le cheveux fillasse et une musculature tout juste bonne à lui éviter de s'effondrer su lui-même. Mais la puissance qu'il dégage est au-delà du matériel. Erik est une Liche. Il est l'incarnation même des forces chthoniennes qui se sont substituées à l'âme et à la matière du réceptacle, leur permettant ainsi de ramper sur le monde dont elles aspirent à la domination. Ce qu'il dégage n'a plus rien d'humain; il est la discordance dans la force, le trou noir béant qui absorbe à lui les géantes naines, la créature de The Thing qui avance irrémédiablement vers l'assimilation de toutes formes de vie connue sur son passage. Son costume et ses artifices lui donnent l'air d'être antédiluvien, plus ancien même que les géants ou les néphilimes; tout son être semble crier dans une langue primitive venant d'une époque où les grands anciens rampaient sur le monde « je suis d'ailleurs ».
Malgré un petit raté au démarrage, que le public à bien du mal à accepter, le groupe se produira quand même dans un brio impressionnant. Je pensais initialement qu'un tel déballage d'accessoires et autres colifichets servaient, comme dans beaucoup de cas, à cacher la misère d'une performance et de morceaux pour le moins médiocres. Mais WATAIN fait largement la différence en ce domaine puisque le show est vraiment bon et qu'en plus, musicalement le groupe sort du lot. L'ensemble est violent, très violent même, qu'il s'agisse des arrangements, des paroles ou bien encore du ballet. Les musiciens sont mobiles, expressifs et dynamiques comme j'en ai peu vu. Le show est d'ailleurs quasi-totalement sensoriel; l'encens que l'on pouvait sentir en début de soirée a en effet disparu et c'est désormais une odeur de nécrose et de sang oxydé qui remplit l'espace. Pour certains, il s'agira d'ailleurs du paroxysme dans le malaise.
Le groupe laisse peu de temps au bavardage et les morceaux se succèdent à une allure étourdissante. Le public est réceptif même s'il montrera des signes de fatigue sur la fin. Le set est en effet des plus éprouvant, que ce soit de par la nécessité absolu de rester debout de peur de se faire inexorablement piétiner que par l'aspect vampirique que possède le personnage d'Erik. Clairement, WATAIN propose une véritable résurgence du black métal au sein d'une scène plutôt fatiguée et parfois fatigante.
Il semble cependant que par convention, la scène Black Métal ne fasse pas de rappel; en effet, malgré les invectives de la foule, le groupe ne réapparaîtra pas pour un rappel. Erik aura cependant promis de repasser nous pervertir très bientôt.
Je tiens cependant à émettre mon profond mécontentement à l'égard du public black métal qui assistait au concert ce soir. En effet, les réflexions générales de certains ainsi que la harangue qu'aura subit le groupe furent des plus déplaisantes. Il est des plus déplacé de considérer que les musiciens qui se produisent et comme WATAIN avec une certaine forme de dévotion, se doivent d'être à la solde d'un public, souvent abâtardie et faisant preuve d'un manque cruel d'éducation et de modération. Il n'était donc pas nécessaire d'insulter le groupe durant et après la performance tout simplement parce qu'ils subissaient les affres du matériel ou bien parce qu'ils ne pouvaient ou ne voulaient pas faire de rappel. Paris est une scène difficile, c'est un fait acquis. Mais que cette scène finisse par être désertée à cause d'un public de petits fils à papa estimant qu'une carte Gold leur donne tous les droits, y compris celui de faire preuve de grossièreté ou d'infantilisme, est totalement inacceptable.

Enfin bref. Il est de notoriété publique que je me fais fort à chaque nouveau concert de cracher sur la gente popular que sont les êtres simiesques avec lesquels je partage la fosse. Sans aller jusqu'à faire preuve de misanthropie, je ne trouve que peu d'intérêts dans les homuncules qui traversent mon champ de vision ou auditif.

La scène Black Metal nous enseigne à mots couverts que c'est l'individu libre penseur qui a une réelle valeur. L'être intelligent ne peut s'accomplir que dans le dépassement des conventions sociales, religieuses et matérielles parce qu'elles auront été à juste titre assimilées et comprises.
Le concert de ce soir aura en ce sens montré trois étapes dans ce schéma. OTARGOS et son athéisme polarisé, reprenant à son propre compte les artifices de ce qu'il dénonce, s'autoproclamant ministre de la congrégation, sans pour autant avoir la décence et le courage de libérer celle-ci des liens qui la relie désormais à son pouvoir plutôt qu'à l'ancien.
DESTRÖYER 666, sans le dénoncer publiquement nous a plutôt fait une démonstration de l'application et des conséquences des dits dogmes. Guerre, pestilences, famine, toutes ces petites choses qui accompagnent, pour une question de souveraineté destructrice l'embrigadement des congrégations programmées d'individus décérébrés.
WATAIN, qui, comprenant toute l'horreur du joug, annihile le contenu et ne laisse qu'un creuset vide de sens; le travail reste inachevé puisque, privé de son essence et sans direction à suivre, le bétail s'en retournera paître dans sa prairie habituelle, de manière à peine désordonnée.
Les habitudes sont des éléments difficiles à faire changer; et nos conventions et convents modernes possèdent des mécanismes rodés et maintes fois éprouvés.
Chacune des trois positions possède à la fois ses avantages tout en présentant également de grosses lacune, si tant est que la finalité absolue est de rendre à l'individu son esprit unique et pensant. L'utopie est agréable à envisager, mais, comme je l'ai dit plus haut, peut-on sciemment envisager une quelconque bénéfique réaction, dans le sens d'un mouvement libératoire d'affranchissement des conventions, quand, lorsque l'on prend du recule, il apparaît que le public semble au final fort aise de sa condition d'asservis. S'extirper de cet état végétatif nécessite non seulement d'en avoir la volonté mais aussi d'en avoir le courage; Le chant des sirènes de nos sociétés nécrophages est subtil et difficile il est de se détourner des étoiles en papier doré que l'on agite devant nos yeux à demi-aveugles. Mais la question principale, ces éléments mis en exergue, reste belle et bien aussi simple que celle qui relie la poule à l'œuf : le public qui aura ce soir assisté au concert est-il réellement composé d'êtres humains reconnus par leurs pairs comme tels ou bien ne seraient-ils au final que de vulgaires singes bipèdes, à qui l'ont aurait appris à parler et à signer en bas de petits bouts de papier ?
Je laisse à chacun le choix de réfléchir à cette question et, le cas échéant, de parvenir à une conclusion qui saura convenir ou non au schéma que l'on s'en fait.

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