CONCERT DU 3 AVRIL 2010 – EVOLUTION XX - AN OPETH ANTHOLOGY

Le concert d'OPETH ? Les places étaient sold-out depuis décembre. Dieu merci, j'ai pu en avoir à la dernière extrémité. Enfin, Dieu, Dieu, merci plutôt à Mr. GARMONBOZIA qui m'a fourni 10 jours avant le concert. En tous cas, alors que je me tâtais peu de temps avant la date du show, la capacité de ne pas se stresser pour prendre ses places 4 mois à l'avance m'a été fort utile. Et au final, cela aurait été imbécile de ma part de ne pas sauter sur l'occasion puisque le concert a été exceptionnel.

Je ne pense pas faire une lonnnnnnnnnnnnngue dissertation sur le sujet alors que c'est pourtant mon habitude. Pourquoi donc me direz-vous, ce à quoi je peux répondre plusieurs choses : Tout d'abord « parce que ». C'est simple, concis et çà n'amène aucune discussion; Ensuite, « parce-que il fallait y être » ce qui se rapproche plus de la réalité puisque c'est une performance qu'il faut avoir vécue pour en retirer toute l'essence. Ce à quoi j'étofferais pour dire avant tout « parce que c'est OPETH au BATACLAN pendant 3 heures. Qu'est-ce que tu veux de plus ? », Et là, je pense que je tape dans le mille.

Donc, en substance, je vais faire court, et surtout exprimer ce qui est possible de l'être.

Pour être une provinciale à Paris, savoir où se trouve le Bataclan ne semblait pas être une chose évidente pour mon premier concert. Se repérer fut cependant assez facile puisque même dans le métro, à bien deux heures de l'ouverture des portes, il a suffit de suivre les chevelus. Et puis comme la file d'attente faisait bien 500 mètres autours du pâté de maison, trouver l'entrée du Bataclan fut en définitif extrêmement facile. Une fois qu'on a vu la façade de l'édifice (qui est classé s'il vous plait) par contre, on sait le reconnaître.
Nous avons eu de la chance pendant que nous poirotions dehors; pas de giboulées ni d'averses; a peine un léger crachin ridicule qui a tout juste rendu le cheveu collant.
J'avais précédemment vu passer sur le net que, alors qu'il n'y avait plus de places à la vente pour le concert, il était possible de se procurer des places « a partir de 209 Euros » sur le net. Je n'arrive toujours pas à envisager qu'il puisse exister une telle spéculation sur une place de concert, et pourtant, sans pou atteindre des extrémités pareilles, le chevelu qui patientait à côté de moi dans la file m'appris qu'il s'était procuré la sienne au prix (déjà prohibitif) de 75 Euros sur E-Bay. Je trouve cela tellement dommageable pour l'existence de la scène; personne de la chaine de production (mis à part le cake qui en aura acheté 10 pour les revendre) ne verra les dividendes de cette vente. Enfin bon, partout où il y a du fric à se faire, on trouve quelqu'un pour en profiter au détriment de ceux qui travaillent.

Après avoir patienté nos deux bonnes heures (je suis contente d'avoir de bons et solides sphincters), nous avons enfin pu rentrer dans la salle. Tout juste le temps d'aller faire une vidange que le concert a commencé. Tout le monde n'était certainement pas rentré quand les artistes débutent le show. J'étais assez contente de m'être trouvé une petite place d'où j'ai pu tout voir; c'est d'ailleurs pourquoi je n'ai pas bougé d'un iota durant la soirée. La salle est superbe, très confortable et l'acoustique est vraiment excellente. Le matériel est de qualité et l'on va donc assister à un show à la fois auditif et visuel (merci FINALCUT).

La première partie a été exclusivement réservée à l'album du groupe, «BLACKWATER PARK», interprétée avec beaucoup de sérieux et de concentration.

J'ai eu très peur un moment que le groupe, qui n'a pas dit un mot au public durant cette première partie, se contente juste de jouer puis se carapate en vitesse sans ouvrir la bouche, sauf pour chanter. La seconde partie du concert me donnera tort puisque, entre chacun des morceaux que le groupe nous jouera, Mikael Åkerfeldt s'adresse au public et nous raconte, avec beaucoup d'humour, les anecdotes « romancées » de leur histoire. Parce que OPETH ce n'est pas une comptine, mais tout un roman.

Tous les albums seront passés en revue et il s'avère que rien n'est déplaisant. Le chant est particulièrement intéressant puisque les growlings de Mikael qui ne sont pas les plus puissants, sont cependant les plus posés qu'il m'ait été donné d'entendre. En terme de chant clair, Mikael s'avère avoir un très joli timbre, absolument pas abimé par la technique précédemment citée. Donc, que du bonheur, avec de très bons musiciens, dans une très bonne ambiance, avec un rapport extrêmement chaleureux entre le groupe et le public chaud comme la braise. En outre, il faudra noter que la performance aura durée environ 3 heures et que çà, ce n’est vraiment pas donné à tout le monde. Chapeau bas donc pour un tel marathon.

Ensuite, je pourrais déblatérer sur les influences de leur musique, ou bien dire que OPETH semble être une source d'inspiration pour beaucoup (sans jamais parvenir à leur niveau), ou bien encore parler des nombreux projets pour lesquels Mikael, ou bien les autres membres du groupe, ont collaborés mais ce serait du baratin, parce que tout peut se trouver en ligne et que nombreux sont ceux qui en parleront bien mieux que moi avec des petites lumières dans les yeux et des trémolos dans la voix (justifiés, il faut le reconnaitre).

Par contre, une fois n'est pas coutume je vais donner la playlist :

1er Set - « BLACKWATER PARK»
harvest
the drappery falls
dirge for november
the funeral portrait
patterns in the ivy
blackwater park

Second Set - « ANTHOLOGY »
Forest of october – Album ORCHID
advent – Album MORNINGRISE
april ethereal – Album MY ARMS, YOUR HEARSE
the moor - Album STILL LIFE
wreath – Album DELIVRANCE
hope leaves – Album DAMNATION
reverie - harlequin forest – Album GHOST REVERIES
Lotus Eater – Album WATERSHED

Le concert des 20 ans d'OPETH, c'était l'évènement métal auquel il fallait être ce mois-ci et pour l'instant, l'évènement métal de l'année. Ce fut un très bel œuf de Pâques.

Mikael Åkerfeldt est réellement l'artiste le plus sympathique et chaleureux qui soit. Les compositions sont particulièrement bonnes et y'a rien à y jeter. Visuellement, c'est extrêmement carré, cela reste intéressant sans pour autant occulter les artistes qui sont sur scène (chose à noter puisque je suis inéluctablement attirée par les images qui bougent comme une pie par tout ce qui brille). La performance scénique est suffisamment intéressante pour captiver l'attention de la pie.
Bon bah au final, OPETH çà vaut de l'or même si ce n'est ni du café ni du Cartier. Enfin bon Cartier c'est dépassé, maintenant le zeitgeist c'est Gaboratory ou Lydia Courteille (une chance, elle est sur Paris. On peut donc aller s'ouvrir les veines devant sa boutique).
Ceux qui n'étaient pas présents pourront toujours se consoler en regardant la pléthore de vidéos qu'on trouve actuellement sur le net, tout en attendant les pressages qui sortiront pour illustrer la tournée. Voilà c'est tout !