AVERTISSEMENTS ET CONSEILS DE LECTURE

Bonjour,

Je me dois, après une longue réflexion, de préciser ou donner, le cas échéant, quelques consignes concernant ce qui suit plus bas.

Si vous n'êtes pas un grand lecteur, contentez-vous de lire uniquement le ou les paragraphes qui vous intéressent. N'allez pas ensuite vous plaindre que vous avez lu une logorrhée lassante. C'est comme dire à un gamin que le feu çà brûle. Bien fait pour sa geule !!!

Il n'y a pas de jolies images pour accompagner votre lecture ? Qu'importe ! vous aurez, tout au long de celle-ci de nombreux liens hypertexte (en rouge sur votre écran) sur lesquels cliquer. Ceux-ci vous ouvriront une page annexe qui vous affichera de quoi relaxer (ou non) votre cerveau.

Ensuite, le contenu de ce qui suit est d'un avis strictement personnel. Si vous souhaitez faire des commentaires, autrement que dans un contexte rébarbatif de "snif, ouin,bouh, t'es qu'une méchônnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnte envers moi et mes copains de bac à sable ", vous pouvez m'adresser ceux-ci par les moyens qui sont à votre disposition.
La critique est recevable si elle s'avère constructive.

Attention cependant; je suis très taquine quant au fait du comportement au sein des communautés virtuelles. Les report-abuse sont des choses auxquelles je suis rompue.

Sinon, pour en finir, je ne mords pas. Le but principal de ce blog est de donner un avis proprement personnel et, j'en ai la prétention, souvent différent sur de nombreux aspects à beaucoup d'autres, sur les concerts et autres auxquels j'ai accès. Pour vous, lecteur, je tente à croire qu'il s'agit de rire un bon coup, et pourquoi pas, d'apprendre deux trois choses et de vous faire tressaillir (de plaisir, de honte ou de rage) dans vos pantalons.


Je crois en l'existence de l'individu conscient, pas dans celui du singe a qui on a appris à parler ou à écrire.


Bonne lecture.

Laranor



PS : Si quelqu'un veut se dévouer pour être mon correcteur orthographique, cela me soulagera d'un correcteur automatique pourri. Et au passage, si quelqu'un veut faire la traduction en anglais, qu'il me contacte : je suis prête à faire des concessions.




11 avril, 2011

CONCERT DU 12 FEVRIER 2011 – C-C / .CUT feat GIBET / CHAOS E.T . SEXUAL / GUILI GUILI GOULAG

bon, cette fois-ci, pas de plan à l'arrache, pas de banlieue décrépie ou de bar de quartier, mais un véritable endroit dédié aux cultures modernes et qui plus est sur le sol parisien.
Après un « raté »  l'an dernier, l'annonce du passage de .CUT ft GIBET s'est faite le 24 janvier pour un concert relativement peu de temps après.
Comme toujours, aucune connaissance des autres protagonistes, mais, soyons fous et désinvoltes, il faut savoir forcer le destin pour parfois en apprécier la substance. Bonne substance d'ailleurs pour le coup puisque, le FRENCH KAWA où mon très cher .CUT aura posé ses innombrables pédales de distorsion, s'avère un bar à bière très agréable. Bien agencé, bien conçu, le lieu offre non seulement des boissons de qualité (mhhhhhhhhhhhhhh la bonne bière brune à la griotte) mais également un service de petite restauration fort appréciable lorsque la soirée s'éternise ou bien qu'on est venu, comme moi, à l'arrache.


L'association ZOOPHONIA m'était jusqu'alors inconnue, mais il semble qu'ils aient à cœur de proposer des soirées de qualité dans leur ensemble, autant dans le cas de l'organisation que dans celui des programmations. Une affiche un peu paradoxale, puisque le flyer annonce 4 groupes ou formations aux définitions totalement différentes, voir même opposées.
Curieuse de nature, et totalement dépourvue de raison et de sens critique lorsqu'il s'agit de mon très cher .CUT, j'ai enfilé mon nouveau chapeau (avec des bouts de bestiole dedans) et j'ai pris mes petites pattes pour rejoindre l'endroit.

Arrivée suffisamment tôt pour pouvoir faire preuve de sentimentalisme, parler de la vie, de l'amour et des vaches autours d'une bière, et l'on se dirige tranquillement vers la cave spécialement conçue et aménagée pour une fois à l'incarnation ponctuelle des muses.

Le premier groupe, au nom aussi incongru que sa musique de prime abord, propose une musique que l'on pourrait qualifier, en simplifiant à l'extrême, de « bizarre ».
GUILI GUILI GOULAG est un duo mêlant la batterie avec la harpe. Alors attention hein, pas de harpe celtique pour le coup, mais bel et bien de la grande harpe classique.
Toutes les personnes que j'ai connues à jouer de cet instrument impressionnant et difficile étaient taillées exactement sur le même moule ; la « mademoiselle » présente ce soir n'y aura pas fait exception : Une pocket girl au tempérament de souris électrique.
Le style visuel du duo improbable est pour le moins incongru : petit masque et petit accoutrement en fausse fourrure façon panthère tacheté, avec, s'il vous plait les deux oreilles qui vont bien.
Musicalement, c'est plutôt choquant au début, mais l'oreille s'habitue au final. Ensuite, il faut quand même avouer que les influences sont par le moins intéressantes, puisque, à jongler entre le « affricano-tribal » et la musique de chambre, on se retrouve finalement à y trouver également des sonorités acid-jazz qui limite flirteraient avec le punk voir le post punk. On évolue dans des gammes plutôt dissonantes, parfois criardes. L'alliance des deux types d'instruments est assez intéressante. En effet, alors qu'au début du set c'est la harpe qui conduit la musique, le phénomène finit par s'inverser à la fin de la performance. En cela, on peut dire que le lyrisme ainsi que le rythme sont parfaitement mis en avant, même si ce n'est aux mêmes instants.
La composition, ainsi que la gestuelle des deux protagonistes est au départ du set relativement hermétique ; on peut même se dire qu'ils ne font de la « musique » que pour eux, sans tenir compte du ressenti du public. Mais au final, une certaine forme d'osmose parvient à se créer et, non seulement, l'on part dans des débordements sonore mais aussi dans une chorégraphie plus sensible et débridée. Pas de performance malgré tout, l'ensemble reste en soi très correcte même si la « mademoiselle » en état spasmophile donne matière à réfléchir.
Une musique et un concept en conclusion difficile d'approche que je ne pourrais recommander à tout le monde. Il faut, je pense, une bonne dose d'abstraction et d'auto-dérision pour ne pas se trouver choqué par le duo de GUILI GUILI GOULAG.

Le second groupe nous propose des sonorités que je connais mieux quand même. La musique qu'ils interprètent pour le plus grand plaisir de mes esgourdes s'accorde parfaitement avec le zeitgeist du « post-machin »metal fusionné de « post-bidule » électronique. Pour résumer en clair, j'appellerais leur son « électro-sludge » (oui je sais çà fait con, mais bon ; il faut bien leur trouver une étiquette après tout). En y réfléchissant, on pourrait largement les coller dans la marmite du TRIP HOP, mais, le genre ayant été créé pour y coller les inclassables comme TRICKY ou MASSIVE ATTACK, autant les affubler d'un patronyme qui me sied plus. Les membres du groupes viennent d'horizons différents, quitte la scène black/death metal, quitte la scène dub ou Electronic. D'ailleurs, le petit flyer leur définit le genre comme trip-hop/noise. Ce qui est plutôt amusant en fait, c'est qu'un autre flyer, pour une autre soirée classe quant à lui le groupe sous un pavillon de « post-dub indus ».
J'affectionne tout particulièrement ce type de fusions, et qui, dans le cas de CHAOS E.T. SEXUAL s'avère bien conçue, avec intelligence. Rythmes et boucles lancinantes, les guitares jouent quant à elle sur la saturation et une répétition des phrases musicales, en superposition des sampleurs. L'intérêt de la formation repose principalement sur une grande souplesse de créativité entre ses différents membres. Tantôt le morceau présente une touche électronic dominante, tantôt, ce sont les mélodies des guitares qui s'exécutent dans les sonorités du post-metal (sludge, stoner, post-black, on peut même y trouver des schémas différents). Qu'il s'agisse cependant de la mise en avant des influences électroniques ou bien organiques, le tout reste introspectif, éthéré et totalement planant.
J'ai songé aux compositions d'ISIS, mais également de YEAR OF NO LIGHT en les écoutant ; Mais la référence principale que je leur trouve, c'est de donner le change à Aronofsky, de l'époque où ses films n'étaient pas encore mainstream et s'adressaient à un public avec un cerveau et des oreilles (haaaaaaaaaaaaa, les BO merveilleuses de CLINT MANSELL ; que du bonheur pour récurer ce qu'il reste de neurones) . Non parce que bon, THE FOUNTAIN ou encore cette conne d'AMIDALA dans BLACK SWAN, si ce n'est du mainstream pour intello-bobo qui se veut réac, tout en sirotant son jus de goyave 'made in culture équitable' après s'être enfilé son troisième rail de coke, franchement, je me la mords ( et je ne risque rien en écrivant cela n'étant pas pourvue du dit artefact en question).
Une excellente découverte donc pour cette formation Made in Paris aux influences bigarrées et qui sait les accommoder pour en faire un excellent melting pot. Je dis toujours être bon public, il est vrai ; mais que quelque chose soit susceptible de réellement m'intéresser, surtout dans les formations encore inconnues, est un phénomène plutôt rare. CHAOS E.T. SEXUAL peut se targuer d'avoir retenu ma pleine et entière attention, à tel point que j'en ai oublié de boire. J'attends et je surveille désormais avec attention afin de pouvoir en écouter et voir plus de ces petits padawan de la nouvelle scène fusion.

Voici maintenant le set et les musiciens pour lesquels je me suis déplacée. Mais comme il s'agit avant tout d'une histoire de cœur (qui date...), je ne peux pas être spécialement critique face à .CUT ft GIBET.
La chose majeure à retenir c'est que le lieu joue quand même beaucoup dans les impressions d'une performance mais également dans le ressenti même des artistes. En effet, le set est bien meilleur, en partie à cause d'un cadre dont l’acoustique est plus adéquate pour les sonorités modernes. Le visuel est cette fois-ci bien présent, puisque la structure permet la projection des vidéos effectivement conçues pour accompagner le set.
Plus le temps avance, et plus les sonorités de mon très cher .CUT en viennent à faire vibrer la corde de mon cœur fripé de trentenaire désabusée. Certes .CUT s'occupe essentiellement de l'aspect programmation, mais ses petits détours par « l’expérimental- fashion- show » de sa guitare à qui il arrive à faire sortir des sons paradoxaux, n'ont de cesse de me ramener à chaque fois à des valeurs comme SIGUR ROS ou encore, pour le moins, Einstürzende Neubauten ; faire de la musique, c'est exprimer une idée, un sentiment, une sensation (voir pour certains une couleur ou une odeur) et donc, tous les moyens sont bons pour parvenir à la monstration sonore du concept. Je trouvais, il y a de cela plus de 10 ans, que jouer avec un tournevis ou bien une corde à linge était une réaction saugrenue à l'idée même de créativité musicale. Mais avec le temps et le recul, il faut admettre que le moyen, surtout dans le cas des musiques « sensationnalistes », importe beaucoup moins que le rendu rigoureux et spécifique précisément recherché. La démarche créatrice n'a pas de limite à son expression et en ce sens, même si désormais ce genre de techniques ou stratagèmes sont tombés dans les lieux communs par récupération opportuniste, on peut rapprocher ce schéma à ceux qui ont fait naitre les musiques classiques modernes comme la concrète ou le post-modernisme.
Pour le coup, la capacité à pouvoir réellement bouger et surtout illustrer leur expression sous toutes ses formes possibles, .CUT ft GIBET se lâche carrément. « Up The River Da-nang » est exécuté sous la tension palpable à la fois du public conquis et rallié à leur cause, mais également sous leur propre inertie et volonté d'expression sonore. Mr .CUT qui par nature est plutôt du genre froid et stoïque, finit lui aussi par se laisser prendre au jeu et headbanger gentiment sur ses propres accès de saturation effrénée. Gibet est quant à lui enroulé sur sa guitare, la fin du set confine à une sorte de paroxysmique envolée industrielle.
Comme toujours une performance appréciable, et d'autant plus que cette fois-ci et le lieu et le public sont en adéquation avec le mouvement illustré par la musique de .CUT ft GIBET.

Le dernier protagoniste à se produire pour cette soirée proposée par ZOOPHONIA se présente sous le doux nom de C_C (ou bien Carl Cock en fait....).
La performance présente une entité derrière ses platines, phénomène auquel la scène électro-indus m'a rompue. Les sonorités d'ailleurs, sans pour autant en être mauvaises, rappellent très fortement les sonorités produites par des labels comme ANT ZEN. Pour autant, on ne retrouve pas la maitrise des SYNAPSCAPE ou autre APHEX TWIN, qui ont quand même largement plus de bouteille. La grosse différence d'ailleurs entre les deux sus-nommés et le « petit bonhomme » qui se produit ce soir, c'est la richesse culturelle. Alors que, les grands noms de la musique électronique (intelligent techno pour le moins) réussissent à se démarquer, il est pour moi acquis que ce qui crée la différence entre tous les gens qui bidouillent de l'électronica se fait surtout par la grande différence d'approche de leur musique. Alors que le matériel se standardise de plus en plus, que les samples et les boucles programmées se ressemblent toutes de plus en plus, c'est dans l'élaboration des structures même que certains se démarquent. Vouloir se cantonner à un son particulier, ce n'est que tenter de copier un style ou de refaire, à sa sauce personnelle, ce qui a déjà été produit. C'est certainement en cela d'ailleurs que les sonorités de C_C me semblent tellement familières, mais aussi en cela que je lui ai pas trouvé de véritable et profond intérêt. Non pas que son set fusse mauvais, la programmation générale est assez bonne, mais il lui manque la touche essentielle pour pouvoir réveiller son public, qui est l'originalité. En effet, il propose des pièces pour le moins trop calibrées, sans véritable impressions personnelles. Il ne s'agit pas de faire non plus de la musique « sentimentale », on reste dans l'idée de musiques froides et dépouillées, même dépourvues de « sensationnalisme ». Les compositions peuvent s'aborder sous des aspects purement mathématiques ou physiques, mais pour ce faire, afin d'apparaître réellement intéressant, tout comme dans les sciences, il faut pouvoir proposer des « équations » différentes, ou aborder les problématiques sous des angles différents.
Enfin bon, en conclusion, le set n'a pas présenté un intérêt musical suffisant pour m'en faire oublier d'aller me commander une pinte de cette merveilleuse bière brune à la griotte.

Beaucoup d'émotion pour le coup ce soir, puisque pouvoir passer un bref moment avec .CUT reste difficile. Découverte de sonorités également avec la souris électrique et surtout, la bonne surprise du soir, CHAOS E.T. SEXUAL qui reste dans mon tableau de surveillance active.
Bravo et une croix à la craie blanche pour le FRENCH KAWA d'ailleurs qui nous a accueilli ma foi fort chaleureusement dans un espace plutôt bien agencé. Fait très appréciable de surcroit, avec le développement de la mode «petite restauration », on aura pu goûter à un vrai cornet de frites belges ; et moi j'adore les frites en plus de la bonne bière. Un endroit qui vient tout juste de changer de propriétaire pour devenir un bar belge offrant des planchas, boissons et autres cornets bien du nord.

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