AVERTISSEMENTS ET CONSEILS DE LECTURE

Bonjour,

Je me dois, après une longue réflexion, de préciser ou donner, le cas échéant, quelques consignes concernant ce qui suit plus bas.

Si vous n'êtes pas un grand lecteur, contentez-vous de lire uniquement le ou les paragraphes qui vous intéressent. N'allez pas ensuite vous plaindre que vous avez lu une logorrhée lassante. C'est comme dire à un gamin que le feu çà brûle. Bien fait pour sa geule !!!

Il n'y a pas de jolies images pour accompagner votre lecture ? Qu'importe ! vous aurez, tout au long de celle-ci de nombreux liens hypertexte (en rouge sur votre écran) sur lesquels cliquer. Ceux-ci vous ouvriront une page annexe qui vous affichera de quoi relaxer (ou non) votre cerveau.

Ensuite, le contenu de ce qui suit est d'un avis strictement personnel. Si vous souhaitez faire des commentaires, autrement que dans un contexte rébarbatif de "snif, ouin,bouh, t'es qu'une méchônnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnte envers moi et mes copains de bac à sable ", vous pouvez m'adresser ceux-ci par les moyens qui sont à votre disposition.
La critique est recevable si elle s'avère constructive.

Attention cependant; je suis très taquine quant au fait du comportement au sein des communautés virtuelles. Les report-abuse sont des choses auxquelles je suis rompue.

Sinon, pour en finir, je ne mords pas. Le but principal de ce blog est de donner un avis proprement personnel et, j'en ai la prétention, souvent différent sur de nombreux aspects à beaucoup d'autres, sur les concerts et autres auxquels j'ai accès. Pour vous, lecteur, je tente à croire qu'il s'agit de rire un bon coup, et pourquoi pas, d'apprendre deux trois choses et de vous faire tressaillir (de plaisir, de honte ou de rage) dans vos pantalons.


Je crois en l'existence de l'individu conscient, pas dans celui du singe a qui on a appris à parler ou à écrire.


Bonne lecture.

Laranor



PS : Si quelqu'un veut se dévouer pour être mon correcteur orthographique, cela me soulagera d'un correcteur automatique pourri. Et au passage, si quelqu'un veut faire la traduction en anglais, qu'il me contacte : je suis prête à faire des concessions.




07 mars, 2010

CONCERT DU 30 JANVIER 2010 – INADE/ FJERNLYS/ CIRCULAR

J'avais dans l'espoir que l'univers m'ait réellement écouté; en fait, quand j'avais crié ma soif de faire des concerts en ce début d'année, je pensais à faire de BONS concerts. Mais l'univers est taquin. Hélas. Parce que de la performance du soir, je ne peux même me résoudre à trouver que cela fut drôle et donc en rire de bon cœur.
Non, décidément, si toutes les productions de chez Loki sont comme celles de ce soir, je dis sans hésiter que cette boite de production est une fumisterie.
Ensuite, entre un public dégénéré et un ensemble « d'artistes » qui se donnent de grands airs pour remplir l'ennui de leurs petites vies misérables, ce fut malgré tout une expérience plutôt enrichissante. Si tout était bon, savoureux et brillant dans la vie, qu'est-ce qu'on se ferait chier.

En soi, je n'aime pas vraiment dire du mal de ce que je vais voir. J'y vais et donc si c'est mauvais, on peut considérer que c'est en partie ma faute puisque j'ai fait chou blanc. Mais s'il y a bien un truc que je déteste, c'est le mépris dont on fait preuve à l'égard de ceux qui payent leur place.

Je me suis laissée attirer par un flyer, récupéré au concert de Scott Kelly, dont l'esthétique était plutôt attirante. Au Delà Du Silence avait bien fait sont boulot. Un concept attractif, basé sur un triptyque dont INADE n'était que la première partie. Une soirée consacrée à de l'Indus Ambient, voilà de quoi, initialement, apaiser un peu ma soif de musiques actuelles. Le site du « KosmoKino Plaza » était plutôt sympa, et la mise en ligne d'un dossier de presse assez complet du programme m'avait décidé à prendre des places.

La soirée a lieu au cinéma l'Archipel, qui semble rompu à ce genre de manifestation en dehors des créneaux habituels. Une centaine de places assises, un bar dans la salle, normalement tout ce qu'il faut. L'ouverture des portes étant prévue à 20h30, il est de bon ton d'arriver un peu avant. Et déjà, c'est là que çà se corse. A 20h30 pétante, le hall est rempli, les gens attendent. A 21 heures, il faudra encore poireauter 20 minutes afin de pouvoir enfin entrer dans la salle pour s'asseoir. C'est tout petit, on a à peine la place de mettre ses jambes. Etre grand c'est mal au cinéma l'Archipel.
C'est incroyable quand même ce que la mise en place d'un Mac de poche et d'une table de mixage rudimentaire peut prendre comme temps dites donc....
Durant l'installation du public, il va défiler en boucle sur l'écran de cinéma certaines consignes à respecter durant la performance. En soi, c'est simple comme bonjour (interdiction de parler, portables éteints et discrétion au bar); mais je trouve cela malheureux que l'on en soit arrivé à devoir rappeler des règles de civisme aussi basiques. Ce qui, hélas, semble signifier que l'éducation générale du public auquel ADS est habitué est assez déplorable. Dieu qu'ils sont moins chiants dans le métal.

Enfin bon. La première partie de cette désastreuse soirée voit l'arrivée de CIRCULAR. Un one-man-show très très tiède. Le pauvre machin possède tellement peu de charisme (et pas même une once d'anti-charisme), qu'il est difficile de fixer son attention sur l'individu. Il fait plus penser à une sorte de mirage hallucinatoire qu'à un être vivant. Il a même un petit côté liche je dirais; mais je ne commencerai pas à dégoiser sur les gens atteint de dégénérescences physiques parce que c'est malllllllllllllllllllllll paraît-il. Alors, afin de creuser un peu le sujet du ressenti quand même, parce qu'il vaut mieux en rire que d'en pleurer, le fil dentaire que semble être CIRCULAR a cette petite coupe fafouillarde et proprette que je n'aurais jamais songé voir sur la tête d'un allemand. Des petites lunettes façons intello de gauche et pour ce qui est de l'habillage, rien à dire puisque rien de notable. Le jeune homme semble hésiter entre mâle et femelle en fait.
L'ensemble de la performance sera, tout comme son nom, circulaire et plat. La musique est redondante, avec cette idée d'apesanteur molle que l'on retrouve dans tout ce qui a attrait aux milieux aqueux en général. Un très mauvais point pour le jeune homme qui se présente à nous ou au contraire pourrait-on dire, ne se présente pas. Les images projetées semblent dater de l'ère communiste. On songe donc à une notion de droits d'auteur (puisque au bout de 10 ou 20 ans çà tombe dans le domaine public) ainsi qu'à un marasme même pas assumé de créativité. Mais les images sont tout à fait à la hauteur de la performance auditive en fait puisque musicalement, c'est chiant. Ca tourne en rond, c'est sans inflexion, sans modulation. Rien de rien. On aurait pu espérer une sorte de développement, des envolées (pas forcément lyriques), des pétages de plomb musicaux durant l'ensemble du set mais même pas de riffs (puisqu'il avait aussi à sa disposition une guitare et une basse dont il a tiré, croyez-le, les même putains de sons), pas de distorsions, pas de cris ou de hurlement. CIRCULAR survole son sujet de manière concentrique et monotone. On reste du début à la fin dans cette béatitude niaise et soporifique que peut procurer le chant d'une baleine à bosse. Je suis méchante avec les baleines à bosses parce que ce sont des animaux très sensibles. La redondance sonore avait ce petit effet 4ème dimension, la série. Le phénomène est certes intéressant, mais là encore, si jamais l'effet était voulu, cela ne va pas assez loin. En fait, CIRCULAR manque cruellement de sensibilité; on pourrait penser qu'il s'agit d'un manque d'expérience mais hélas pour lui, le reste de la soirée aura démontré qu'en fait, non, c'est juste mauvais. Tous les thèmes que l'on puisse envisager qu'il aborde dans sa composition sont tout juste effleurés du bout des doigts (pas même suffisamment de sensualité là-dedans pour dire du bout des lèvres). Je n'ai rien contre les concepts auditifs et l'intellectualisation de la musique, bien au contraire. Daniel Denis, Vagina Dentata ou bien encore Shub Niggurath font des choses excellentes et cependant totalement dépourvues de sentiments. La transcendance du média se fait par les sensations résultantes de l'écoute et c'est un travail d'une grande finesse. Le seul rendu auditif et cruellement présent de la première performance du KKP, c'est ce vide intersidéral de misère sociale. A la rigueur, il aurait fait la manche après le concert, on aurait pu comprendre, mais à côté de cela, une balle coûte moins cher qu'un ami de nos jours.
Enfin bref. CIRCULAR c'est censé être de l'ambient, vaguement électro-acoustique (présence d'instruments électriques), qui ne restera inscrit dans ma mémoire que par la très mauvaise impression qu'il aura rendu.

On va passer à autre chose parce que j'en ai encore plein mon sac là.

Tiens; je vais parler un peu de la populace du soir pour faire un intermède dans ma logorrhée. La moyenne d'âge est élevée, mais on ne tombe pas dans la gériatrie quand même. Beaucoup d'allemands ont fait le déplacement. Ils se reconnaissent aisément puisque ce sont les seuls à ne pas respecter les consignes précédemment énumérées. Sinon, on a là un panel salé d'actifs, ne rentrant pas dans la catégorie CSP +. Ca parle musique, du moins çà essaye. Mais surtout, çà prend des grands airs, c'est snobinard à souhait, méprisant et creux. Autant dans les milieux du métal, les gens peuvent être pauvres d'esprit. Comme je l'ai précédemment dit, certains semblent même être finis au plomb. Mais les individus sont en général authentiques, avec pour beaucoup une grande générosité et un grand sens de la dévotion à leur passion. Dans le public de ce soir par contre, mon dieu, limite çà sent le foutre. Ils ont l'air plutôt limités, méprisants et surtout, alors qu'il apparait clairement une pauvreté flagrante d'esprit et d'âme, se croient sortis de la cuisse de Jupiter. Ça dénigre à foison, prend de grands airs et c'est tellement collé monté que tout y est artificiel. Y compris les relations qu'ils abordent entre eux. Enfin bref : on se fait chier avec ces gens là.

La seconde partie de la soirée est assurée (si on veut) par FJERNLYS. Encore une formation allemande produite par Loki Foundation et ho ! Tiens comme par hasard on retrouve dedans Johannes Riedel (alors çà pour être une énigme...). La tête du groupe semble être tenue cette fois-ci par un grand mec, à l'allure beatnik. Ai-je déjà dit que je déteste les beatniks ? Non ? Maintenant c'est fait. Le seul que je supporte, parce qu'au moins il a la classe et qu'il sait jouer du saxophone, c'est Deetee dans TANK GIRL. La formation se compose en fait de 4 éléments : Johannes Riedel (CIRCULAR), Knut Enderlein (le beatnik) d'une donzelle assez grande sur laquelle je reviendrai et surtout, surtout, mon dieu, le cœur même de la soirée, parce qu'en fait c'est lui le grand héros : le MACBOOK. Parce que de toute la soirée, les trois formations auront utilisé le même putain de Macbook (je déteste les Mac. Mais je déteste beaucoup de choses). Là, déjà, un grondement sourd commence à poindre en moi. Pourquoi nous avoir fait attendre aussi longtemps et avoir eu autant de retard alors que la performance s'articule autours d'un con d'ordinateur portable, dans lequel tous les samples et toutes les bandes sont déjà programmées. Même .CUT avec ses quinze millions de pédales distro avait passé à tout casser une heure pour faire ses balances. Et pourtant lui aussi travaille sous Mac (personne n'est parfait).
Bon. Déjà musicalement, la chose que j'ai le plus noté c'est que leur musique hésite entre indus et dark-folk. « Bla-bla », « chuchoti-chuchota », mâle et femelle, sur une notion globale de tranquillité, sérénité et apaisement en tous genres. J'aime le concept de sérénité, mais pas quand j'ai un pied qui me démange. Et dans le cas de FJERNLYS, c'est la mâchoire qui m'a démangée. D'une part d'ennui, mais aussi à cause de ce ressenti de condescendance crasse qui s'est dégagé de leur performance. J'ai réussi à résister à Morphée parce que j'avais envie de boire la coupe jusqu'à la lie et que, malgré mon caractère de cochon, je laisse toujours une opportunité aux gens de me prouver que j'ai tord. D'autres n'ont pas eu la volonté de résister aux assiduités du papillon géant et on donc vraiment fait un petit somme. FJERNLYS fait une musique légère et plate. Un peu plus rythmée que CIRCULAR, parce que les samples sont généralement agrémentés de couac, pouet et autres beat feutrés et contenus. L'ensemble se démarque légèrement du set précédent par une approche plus jazzy. C'est mauvais cependant; on est loin d’HECTOR ZAZOU et de son post-jazz chill-out. Je ne me remettrai jamais de n'avoir pu assister à un de ses concerts. Sinon, on a les traditionnels emprunts à la cinématographie, et il me semble avoir reconnu un passage qui devait être tiré de THE FOUNTAIN. Les trois allemands qui sont en train de se représenter devant nous tirent la tronche. On pourrait penser à une forme active de concentration qui donne cette apparence de deuil permanent (au moins dans SINGH IS KINNG c'était marrant), mais en fait de concentration il s'agit surtout de l'expression d'une suffisance déplorable. La Gretchen de service n'a à son avantage qu'une paire de jambes assez jolie et une coupe de cheveux graphique et aguicheuse. Par contre, dieu que c'était laid; pas même un peu de bonus nichons.
D'ailleurs, pour en revenir au public, le nichon est quand même sacrément plus en vogue chez le métalleux que chez l'intello-bobo. Je me demanderai toujours s'il s'agit ou non de l'expression d'une forme d'homosexualité refoulée. Parce que bon, question nichon, même le chantre du DENY GENDER s'en est fait poser une fort jolie paire.
Ensuite, en terme de vocalise, j'avoue avoir toujours du mal avec la langue allemande, donc je ne m'appesanti pas dessus. C'est très très mou FJNERLYS. Knut Enderlien fait semblant de tripatouiller le clavier de son Mac, avec un air concerné; dodelinant du corps et de la tête sur des rythmes et des accroches musicales que lui seul aura entendu dans sa tête. Et toujours cette fascination pour l'élément liquide... C'est saoulant (justement) de ne voir que de l'eau, venant d'un pays reconnu pour ses débauches de bières. Ensuite, s'appuyer sur l'idée que toute vie est apparue dans la flotte et que donc holàlà c'est l'élément originel, non. C'est convenu, éculé, obsolète et sans originalité. Jusqu'à preuve du contraire, mon espèce n'a pas passé 260 millions d'années à se faire pousser des poumons pour maintenant faire l'apologie d'une branchie. La fin du set va finir de nous faire pleurer avec la mise en branle de Riedle et de son violon électrique. C'est monotone et çà arracherait des larmes d'ennuis à la hyène de Gotlib. C'est au final un soulagement que l'ensemble s'arrête, même s'il s'est agit d'une manière brusque et sans conclusion musicale.

Nous voilà enfin dans la dernière ligne droite, avec l'espoir désormais ténu que INADE nous réserve une vraie bonne surprise. Et tiens donc, Kurt Enderlien c'est aussi la tête pensante de la formation. Révoltant donc que le concert ait commencé si tard puisque sur 3 groupes on aura vu 4 personnes en tout et pour tout. Et toujours avec le sacro-saint Macbook. Sauf qu'en plus, on va nous faire l'affront de l'utilisation de l'I-Phone. Comme çà, on voit bien que c'est un mec urf et tout et tout. Un véritable AAAAAAAAAAAAAAAARTISTE lui.
Alors attention; la couleur est donné dès le départ par INADE (composé de Kurt et de René). Ils font une musique « spirituelle », allitération revendiquée du grand architecte solaire. La dernière fois que j'ai entendu parler de conneries solaires c'était dans l'affaire de l'ordre du même nom et du charnier associé en 1994. Ensuite, et sur un autre ton, nous, nous avons eu un ROI Soleil, dont le reste de l'Europe se souvient toujours avec rancœur. Le soleil donc, c'est mal. Ca permet la photosynthèse certes, mais c'est très mauvais pour la peau. Ensuite un coup de soleil est paraît-il moins dangereux et surtout moins douloureux qu'on coup de lune. Je pourrais également arguer sur l'idée phallocrate du choix de l'astre, mais venant de la part d'une fendulée, cela aurait tendance à être pris pour du féminisme exacerbé. Et ce n'est absolument pas dans mes intentions. En tous cas, utiliser Neptune (planète aqueuse; On en est toujours là) ou bien l'une des naines du système solaire aurait été plus ingénieux. INADE définit son travail par la recherche d'une certaine spiritualité, malheureusement faite de tout un fatras mélangeant en vrac et sans convictions un peu de cosmogonie, certains concepts new-ageux façons Lobsang Rampa ou shamanisme postmoderne, une approche profane de la Gnose le tout supervisé par la face tentaculaire de Cthulhu. Si au moins, çà avait pris son inspiration dans la doctrine de Hans Hörbiger, ou bien dans la théorie de la Terre Creuse, cela aurait valu le détour. Cthulhu est désormais l'une des trois icônes modernes les plus populaires, le new-age est communément admis et dépassé et quand à la gnose, même la série des bouquins pour les nuls en permet une approche facile et pour tout le monde.

Le groupe se compose donc de Mr Wanabe Kerouac et de René. Le second ne possède pas vraiment de charisme, mais son style global fait plus penser à un EBMeux qu'à un indus-ambient comme le groupe se décrit. Ensuite, qui suis-je pour dénigrer le style de ce monsieur, quand on sait que les pauvres métalleux de la soirée se sont fait dévisager et traiter avec mépris par l'ensemble de l'auditoire.

Musicalement, INADE ne relève pas le moins du monde le niveau du reste de la soirée. La performance s'étire en longueur, sur un ensemble de grondements électroniques avortés. Si on part dans l'idée de l'apparition de l'univers, le Big-Bang fait toujours grand bruit et c'est valable aussi pour la fin du monde qui se termine « not with a whimper but with a bang ». Pour construire, on doit forcément passer par une phase de destruction; et la destruction, justement, ne doit pas être considérée comme négative. Mais point de constructivisme dans INADE; tout est carré, mesuré au métronome, lissé. Anticipable en tout sauf dans la déception qui s'en suit. L'écran derrière les performeurs nous passe un ensemble sale et vieillot d'images qui semblent elles aussi repompées à de vieux documentaires scientifiques des années 70. Des fractales, des neurones, un peu de décomposition du mouvement ou de la dynamique des fluides, rien d'original. On peut amorcer un rapprochement entre le domaine des mathématiques, celui de la biologie organique et la philosophie par certains aspects, mais STALKER nous fait la même chose beaucoup mieux et dans une qualité narrative et visuelle incomparable. Ensuite, l'utilisation d'une zurna ou d'une bombarde pour rappeler le côté transcendantal de la valeur cosmique et/ ou religieuse de leur boulot, est un moyen vraiment trop facile. Cependant, il y a des gens suffisamment cons et pauvres d'esprit pour tomber dans le panneau. J'ai toujours eu du mal jusqu'à ce soir à comprendre comment une secte pouvait réussir à rameuter des adeptes; maintenant je conçois la chose.
Je reviens sur la notion « d'audiomythology ». Quand j'ai lu ce terme, je me suis dite : « super, de la mythologie. Des tas de trucs mystiques à deux balles» avec l'espoir d'un mélange intrinsèque de différentes cultures. Et bien là aussi, une grosse déception. INADE se cantonne à la mythologie gréco-romaine. Merde alors ! Vous êtes allemands, vous êtes les descendants de l'une des cultures les plus riches d'Europe et vous vous astreignez à la banalité du zodiac gréco-romain même pas révisé. C'est un très gros gâchis et je regrette réellement que le discernement ne se prenne pas en pilules.
INADE va donc nous proposer un set musicalement ennuyeux, qui reprend les structures des deux précédentes formations, en n'y ajoutant rien d'autre qu'un discours arti-farti, fadasse et insultant. Tout comme ses prédécesseurs, la musique tourne en boucle, sans jamais s'élever ou se rapprocher de son sujet.
Je préfère honnêtement la bande son de MASS EFFECT 2 ou de DRAGON AGE : ORIGINS.

Voilà. Donc en conclusion, une soirée décevante, avec des gens décevants et imbus d'eux-mêmes, qu'il s'agisse du public ou des artistes. Ensuite, toute expérience est bonne à prendre, qu'elle soit positive ou négative.
Je ne remets pas en cause l'organisation de l'association ADS qui, je pense, a essayé de faire tout son possible pour que la soirée se passe dans de bonnes conditions. Ensuite, les désidératas des divas ne sont pas forcément eux, prévisibles.
D'un point de vue du son par contre, les voix et les instruments étaient tellement peu audibles, que limite le temps de marinade qui nous a été imposé n'aura servi à rien.
Visuellement, c'est sale, sans originalité, sans recherche. Ou bien encore, suis-je moi-même trop hermétique et rigide pour réussir à percevoir la volonté même de l'aaaaaaaaaaaaaaaaa-rtiste qui a su pondre de telles merveilles. Mais le principe de séquences « marche avant-marche arrière », même moi je suis capable de le voir de mes petites mirettes.

Au final, après avoir vu trois formations produites par la Loki Foundation, j'en viens à penser que l'ambient, les allemands ne savent pas en faire. On peut même penser que les Teutons en fait ne sont pas capables d'assumer les notions parfois primales et agressives qui accompagnent le genre. Et pourtant, on a eu NEUBAUTEN. Ensuite, une culture, de part ses bons et ses mauvais aspects s'embrasse à bras le corps; c'est cette volonté d'appartenance (à quoi, on s'en fout) qui fait, en fin de comptes, la différence entre un individu pensant et les êtres végétatifs et fugaces dont on a eu l'illustration ce soir. C'est pourquoi, s'il vous plait, messieurs les Allemands, ne tombez pas dans l'excès décrit dans l'épisode 20 de la saison 3 de FAMILY GUY; personne ne croit vraiment que vous ayez été tous en vacances pendant 11 ans. Acceptez votre héritage. L'auto-flagellation c'est dépassé. Même un arbre mort peut encore bourgeonner.

1 commentaire:

  1. Pour ceux qui n'ont pas peur et qui veulent se rendrent compte par eux-même :

    http://www.youtube.com/user/pipozor#p/u

    Je m'abstiends d'en mettre personnellement des extraits.

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