AVERTISSEMENTS ET CONSEILS DE LECTURE

Bonjour,

Je me dois, après une longue réflexion, de préciser ou donner, le cas échéant, quelques consignes concernant ce qui suit plus bas.

Si vous n'êtes pas un grand lecteur, contentez-vous de lire uniquement le ou les paragraphes qui vous intéressent. N'allez pas ensuite vous plaindre que vous avez lu une logorrhée lassante. C'est comme dire à un gamin que le feu çà brûle. Bien fait pour sa geule !!!

Il n'y a pas de jolies images pour accompagner votre lecture ? Qu'importe ! vous aurez, tout au long de celle-ci de nombreux liens hypertexte (en rouge sur votre écran) sur lesquels cliquer. Ceux-ci vous ouvriront une page annexe qui vous affichera de quoi relaxer (ou non) votre cerveau.

Ensuite, le contenu de ce qui suit est d'un avis strictement personnel. Si vous souhaitez faire des commentaires, autrement que dans un contexte rébarbatif de "snif, ouin,bouh, t'es qu'une méchônnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnte envers moi et mes copains de bac à sable ", vous pouvez m'adresser ceux-ci par les moyens qui sont à votre disposition.
La critique est recevable si elle s'avère constructive.

Attention cependant; je suis très taquine quant au fait du comportement au sein des communautés virtuelles. Les report-abuse sont des choses auxquelles je suis rompue.

Sinon, pour en finir, je ne mords pas. Le but principal de ce blog est de donner un avis proprement personnel et, j'en ai la prétention, souvent différent sur de nombreux aspects à beaucoup d'autres, sur les concerts et autres auxquels j'ai accès. Pour vous, lecteur, je tente à croire qu'il s'agit de rire un bon coup, et pourquoi pas, d'apprendre deux trois choses et de vous faire tressaillir (de plaisir, de honte ou de rage) dans vos pantalons.


Je crois en l'existence de l'individu conscient, pas dans celui du singe a qui on a appris à parler ou à écrire.


Bonne lecture.

Laranor



PS : Si quelqu'un veut se dévouer pour être mon correcteur orthographique, cela me soulagera d'un correcteur automatique pourri. Et au passage, si quelqu'un veut faire la traduction en anglais, qu'il me contacte : je suis prête à faire des concessions.




29 mars, 2010

CONCERT DU 11 FEVRIER 2010 – ULVER/ VOID OF VOICES

J’ai été très contente d’apprendre qu’en 2010 j’allais pouvoir assister au concert d’un groupe aussi fameux qu’ULVER. Je ne m’attendais pas à prendre une claque pareille.
ULVER fait désormais état de son statut de référence en termes de qualité d’écoute, d’ambiance et même de création musicale. Les impressions ainsi que le rendu de la soirée ont été bien différents des concerts de VnV NATION ou de NILE, mais c’est sur d’autres points que le groupe de norvégiens assoit pour moi sa légitimité.

La prochaine fois que mon tourneur m’exprime son mécontentement face à ses préventes, je tacherai de me souvenir du concert d’ULVER et donc de relativiser ses propos. Parce que moi, benoîtement, je suis partie en direction de LA CIGALE le cœur et l’esprit léger, en me disant que de toutes façons je serai peinarde à attendre devant la salle. Que nenni en fait puisque la file d’attente était déjà conséquente 30 minutes avant l’ouverture présumée des portes. Il ne fait pas très chaud ce soir à attendre sur le boulevard et les 40 minutes de retard n’aideront pas à se réconforter. Il faudra donc attendre 19:40 pour enfin rentrer se réchauffer et, pour les courageux, espérer atteindre le stand de merchandising. En effet, celui-ci est pris d’assaut dès l’ouverture des portes ; il y a normalement suffisamment de stock pour contenter tout le monde mais, même après le concert, une rangée de 3 mètres finira de m’ôter tout espoir de pouvoir récupérer un des hoodies spécialement conçus pour la tournée.

La CIGALE est une salle très agréable. L’entrée est aménagée en bar-lounge alors que la salle elle-même a gardée sa patine de vieux théâtre. Pour une fois, nous assisterons au concert assis et au premier rang (privilège des préventes directement achetée auprès de GARMONBOZIA).

La scène n’est pas forcément très grande, mais elle croule du matériel monté pour Void ov Voices et Ulver. Il s’avérera d’ailleurs que seul le petit pupitre posé sur le devant de la scène servira à VoV. C’est fou d’ailleurs qu’un matériel aussi sommaire réussisse à faire d’aussi bonnes choses. Par contre, ULVER, c’est plutôt la grosse artillerie : des tables de mixage en veux-tu en voilà, des guitares, des basses, un piano, un gong, un ordinateur et même de quoi faire des jolies couleurs avec leurs propres modules d’éclairage. On est bien loin des sets toute fois sommaire des musiques électroniques auxquels j’ai pu assister. ULVER se classe dans une catégorie hautement supérieure.

Le public, électrique, reste relativement patient. Après l’attente qui nous a été infligée, on aurait pu penser qu’un vague remous de mécontentent puisse affleurer mais pas même une once ne se fait ressentir. Beaucoup repartiront avec des vinyles, des CDs ou de l’habillement, puisque les promotions du soir sont alléchantes.

Nous avons du attendre 30 minutes de plus dehors ; alors pour compenser, la première partie du concert va arriver relativement vite.

Les lumières s’éteignent et entre en scène un « personnage » encapuchonné de noir. Du set on ne verra son visage, juste sa bouche (bien joué le truc d’ailleurs) et ses mains. Le dit personnage s’appelle Attila Csihar; c’est non seulement VOID OV VOICES ce soir mais également un monsieur dont le CV musical est long comme un jour sans pain. MAYHEM, CURRENT 93, JARBOE, pratiquement que du beau monde à son palmarès de contributions. Surtout connu je dirais pour son implication dans la musique Black Metal, la prestation de ce soir a de quoi être intéressante puisque, si je reprends l’exemple de MZ412, le métalleux il sait faire de l’Ambient en général. C’est très très ritual, souvent martial assez rarement mauvais (MORTIIS c’est un peu à part quand même hein…).
On peut envisager décemment de décomposer la performance d’Attila en deux parties, puisqu’il semble qu’il nous ait concoctés pour le soir deux morceaux distincts (avec un blanc au milieu). Par contre, je suis assez tentée par l’idée que les deux tableaux aient eu une suite logique. Le premier, qui sera le plus court, prend ses racines dans l’idée du plain chant et plus particulièrement dans les bases de la composition grégorienne (c’est juste un nom pour définir une technique d’écriture ne l’oublions pas). Le développement est cohérent, avec superposition de samples et de voix sur une boucle continue. On peut y percevoir un effet de roulement qui s’enfle et se détend vers la fin, affichant des images de serpent qui se mord la queue. Le soliloque d’Attila a la patine de la prêche ; le corps reste assez statique alors que c’est l’idée de la voix, tantôt rauque tantôt lyrique (elle est assez jolie d’ailleurs sa voix) sortant du capuchon sans visage qui réussit à concentrer l’attention de l’auditoire.
Le second mouvement du set sera marqué par une base « religieuse » totalement différente. Cette fois-ci, il va nous proposer de petits arrangements sur des rythmes et une conception rappelant plus la sonorité des mantras. Cette création sonore qui est plus longue va permettre un développement plus subtil. Attila reste grosso-modo dans la conception de la psalmodie mais la conclusion de ce second volet sera plus brillante et bruitiste. Tout comme pour le premier, il nous élabore un tissage musical construit sur la trame d’un sample à connotation religieuse (judéo-chrétienne pour le premier, bouddhiste pour celle-ci). Sa composition va être plus complexe au final : utilisation discontinue de la saturation, modifications binaires de la rythmique (alors que le précédent chapitre n’en avait quasiment pas), pulsations, superpositions mélodiques, utilisation des fréquences en harmonie à la tierce ou à la quinte (j’aime particulièrement la quinte moi ; C’est plus fin).
Le morceau est assez peu mélodique et c’est la perception même des fréquences sonores qui dévoile tout son attrait au travail d’Attila. L’ensemble a un flux-reflux plus dynamique et surtout cette captation de l’attention que certains ont complètement foiré deux semaines auparavant. L’artiste utilise sa voix aussi bien en termes d’accompagnement qu’en celui de soutien à la pièce musicale. Il enseigne, scande, expose et menace tours à tours. L’auditoire se retrouve ficelé comme un rôti et le set se terminera sur des saturations rappelant l’idée de hurlements, soutenus comme s’il s’agissait d’une grand-messe.
Avec VoV, on perd vite la notion du temps et de l’espace. Chaque regard de la salle s’est trouvé braqué par la force des choses sur le monsieur encapuchonné. Pas besoin d’ailleurs pour lui de braire ou de sauter partout comme un cabri ; sa présence occupe absolument tout le volume de la scène et a même conquis l’ensemble de la salle. L’énergie générée par sa mélopée se terminera par le mouvement de ses mains qui nous effectueront (ou nous béniront) les différentes impositions présentées sur les iconographies du bouc de Mendès. De petits gestes en eux-mêmes totalement anodins et pourtant tellement emplis de connaissances et de savoir que l’on ne peut plus douter du caractère religieux qu’aura voulu donner VoV à sa performance. Messe noire ou rituel impie durant lequel l’âme aura été souillée ou pervertie, en soi on a passé un si précieux moment que de contribuer à remercier l’artiste en lui en lâchant une infime parcelle semble être un bon deal. Ensuite, un petit bout d’âme ridicule pris aux 600 personnes de ce soir, çà finit par faire un joli quatre heures quand même. J’apparente d’ailleurs l’homme à l’ogre de Perrault ou bien à la sorcière des frères Grimm; Mais reconnaissons à sa goinfrerie cette voluptueuse décadence, cette insidieuse ivresse qui réconforte, contente et n’aide absolument pas s’extraire de l’aire d’effet du chant des sirènes qu’Attila nous dispense. C’est tellement agréable de se faire manger tout cru que limite çà touche au vampirisme cette affaire (non. Pas les affaires du vampirisme ; on joue dans la cours des grands avec VoV pas avec les Wanabees).

Pas de rappel pour le monsieur qui restera jusqu’au bout dans le personnage et ne nous dévoilera même pas le visage qui se cache de sous le rideau noir à la coupe discutable. Attila s’exprime avec ses mains lorsqu’il ne scande pas sur ses samples et il arrive à y faire passer beaucoup de choses. Il à l’air assez satisfait de sa performance et de celle que lui aura procurée le public en retour.

Mis à part le fait qu’Attila a contribué à pléthores de projets, qu’il a travaillé avec une chiée d’artistes, je ne savais absolument rien de son travail avant ce soir. Je me demande d’ailleurs encore si Void Ov Voice n’a pas été crée pour l’occasion de la tournée d’ULVER en fait. En effet, impossible de trouver la moindre galette en époxy ou en alu de ce qu’il compose sous le nom de VoV. C’est un peu dommage je trouve, puisqu’au final cela risque d’entraîner une déferlante sur le marché d’enregistrements pirates. Je ne suis absolument pas frileuse quant à l’idée de ces copies illicites ; je considérerai toujours cependant que, aimer l’artiste considère entre autre à être présent lors de ses performances mais également à acheter ses disques ou son merchandising.
Bon. En soit on se consolera avec ses collaborations puisque là on a de la matière bien palpable. La discographie du monsieur est des plus impressionnantes, et j’avouerais même que l’avoir lue me permet désormais d’écouter certaines petites choses délectables (genre Anaal Nathrakh).
Avec le recul, je comprends mieux pourquoi il aura fait la première partie des shows d’ULVER. Attila peut sans débat être considéré comme un artiste complet. Son implication dans la scène alternative (on retrouve son nom un peu partout en ce moment), les récompenses que les albums ou les formations récupèrent après son passage en sont la preuve la plus évidente. Il possède cette caractéristique alchimique de transmuter tout ce qu’il touche en or. Le set de ce soir, sous son projet en est également une preuve. Les comptes rendus entendu pendant l’interlude ou bien à la sortie de la Cigale avaient tous cet arrière goût de contentement. Pour la plupart des gens il semblerait qu’Attila fusse une découverte et indubitablement une bonne. Avec VoV, sans réputation aucune, il aura réussi le pari de toucher profondément les gens. C’est le but de l’art dans sa forme spirituelle, alors qu’au final assez peu de « dénommés » artistes, quel que soit leur domaine d’expertise finissent un jour par y parvenir. Je dénomme donc Attila Csihar ARTISTE parce que son cas est étonnant et tient du merveilleux ; soit cet homme a réellement été choisi par Erato pour en être le champion moderne, soit c’est un aimant à particules (si l’on juge en fonction de la théorie de Pratchett).
J’avance même que, limite juste pour le revoir sur scène, j’irai assister à d’autres de ses projets même si ils s’éloignent de mes goûts actuels. L’homme vaut le détour, il justifie les interrogations et les réflexions qui tournent autours de lui. Le dossier n’est donc pas encore refermé et cela devient maintenant une affaire à suivre.

La tête d’affiche (sans publicité d’ailleurs) reste ULVER. Et c’est donc sur leur performance que je vais maintenant m’attarder.

Parler d’ULVER et du show va être une chose assez difficile. Pourquoi donc me direz-vous ? Et bien tout simplement parce que dans le cas d’ULVER tout ne sera qu’euphémisme maladroit. ULVER c’est un orgasme sensoriel de l’oreille, de l’œil aussi et de l’esprit. Tout çà pour dire que « c’est vraiment trop bien de la mort qui tue ! ! ! »  (et que j’en ai flingué ma culotte). Tentons cependant d’essayer de faire passer quelles ont été mes impressions de ce concert.
Déjà, comme je l’ai annoncé au début, ULVER joue dans la grosse artillerie. Des instruments, du matériel à foison, une production du tonnerre et des moyens vraiment impressionnants. Ne faisant pas dans le grandiloquent et la superproduction façon RAMMSTEIN (puisqu’ils sont passés récemment), cela fut pour moi une expérience assez nouvelle. Je me suis sentie toute petite face à cette déferlante d’accessoires et de production-value.
La salle est baignée dans une retenue quasi-religieuse lorsque la lumière devient plus ténue et que les premières notes du morceau d’introduction percent le silence. Certains artistes parviennent à capter l’attention de l’auditoire avant même de rentrer sur scène (je pense dans ce cas à BELPHEGOR) mais ULVER va au delà du phénomène. Sans même un seul pébron à l’horizon, les esprits sont comme aspirés par l’idée même que l’on peut envisager de la performance. Puis, l’un après l’autre chacun des protagonistes du set vient se mettre à sa place. C’est, évidemment, Kristoffer RYGG qui va recevoir le plus d’applaudissements ; ils resteront jusqu’au bout dans un confinement de concentration qui les rend un petit peu distant. Et puis pas de rappel avec ces gens-là, parce que vous comprenez, ce n’est pas le genre de la maison.
Enfin ; ULVER c’est tellement bon qu’on leur passera ce genre de chauvinisme.
Le Show va s’avérer être aussi intéressant à écouter qu’à regarder. Non content de la qualité de leurs compositions musicales, les montages qui défilent en arrière plan sont captivants. Le show, n’en déplaise à certains, s’adresse indéniablement à un public mature et fondamentalement ouvert d’esprit (entre les charniers de la seconde guerre et les gros plan de porno, mieux vaut ne pas avoir froid aux yeux). Le groupe assume d’ailleurs parfaitement cette implication artistique, tout comme ils ont toujours assumé leurs convictions satanistes. Bon ensuite, qu’on tue des chatons ou qu’on se branle sur mon petit poney, l’essentiel est de rester entier dans sa démarche et d’en assumer les conséquences potentielles. ULVER en cela a parfaitement compris le concept et affiche donc sans vergogne et les plus touchants et les plus révoltants recoins de notre société.
Musicalement, ULVER réussit le mix parfait des genres. Ils proposent une fusion absolue, sans tomber dans le vulgaire ou le trivial, exploitant à chaque fois les aspects les plus fins de chaque genre. On ne peut renier à l’écoute l’empreinte de Dead Can Dance, et surtout le travail de la voix de Brendan Perry ; un traitement des mélodies qui rappelle Art Zoyd ou Philip Glass parfois, l’influence dans la rythmique de Sephiroth ou bien encore de Brighter Death Now. On peut citer aussi, et plus proche d’eux, COIL et Arcturus, dont on ressent les influences; cette dernière référence s’avère être un peu biaisé puisqu’il s’agit d’un autre projet musical de Garm et Skoll. Mais se limiter à citer uniquement des artistes de niches en rapport avec la scène s’avère au final être réducteur puisque ULVER puise tour à tour également dans des musiques aux antipodes de ces mêmes scènes, comme par exemple (et je vais me faire trucider je pense), le rap américain, le R’n’B ou des sons plus électroniques comme le trip hop (on songe à Amon Tobin ou Portishead) ou le type Jungle. Il faut leur reconnaître aussi de solide bases d’écriture classique ; dans ce cas j’avancerais surtout les impressionnistes tels que Debussy ou encore la fin du romantisme avec Saint Saens (même si on reconnaît parfois la rythmique et la composition métronomique et carrée des inventions de J.S.BACH). Lorsque Daniel O’sullivan s’installe au clavier, j’ai en fait songé justement à ce que pouvait donner Glenn Gould lorsqu’il se décidait de jouer du Beethoven à la « façon JS BACH » sur un clavecin.
ULVER c’est un Maelström de références, de sons, de couleurs et tout plein d’autres bonnes choses.
Ce qui est à noter par contre, c’est que, à la différence de beaucoup de musiques « parallèles », le groupe ne cherche pas à faire « ressentir » au travers de leur œuvre. En comparaison du black metal ou de l’EBM (qui parlent aux couilles), de la dark folk ou de l’indus (qui ont plutôt tendance à parler aux sens et à la morale) et même du rock (je songe à T21, mais là je ne sais pas du tout définir à quel bout de mon corps çà a parlé, parce que à côté de cela, je rappelle que pour Scott Kelly j’étais déchirée), les créations du groupe se suffisent à elles-mêmes en terme d’existence. Il n’y a pas de nécessité d’appuyer la musique ou les textes avec une valeur ajoutée. C’est aussi cet aspect de leur musique qui leur confère une telle réputation, puisque, ne l’oublions pas, ULVER est normalement un groupe qui ne tourne pas. Ce qu’ils proposent (et depuis le concert de ce soir je dirais à la vue) est hautement intellectualisé, sans avoir perdu le facteur authentique et proche de la réalité que INADE et les autres souffreteux ont cru vouloir nous enseigner précédemment. En ce sens, je considère ULVER à égale valeur de MOZART ; les compositions (on prendra l’exemple de « Eine Kleine Nachtmusik ») sont en apparence simples et sommaires et pourtant, lorsque l’on creuse l’écoute et l’écriture, on se rend rapidement compte (en ayant un minimum de jugeote) que l’œuvre s’avère beaucoup plus complexe que l’on puisse l’envisager. C’est d’ailleurs très intéressant également dans un autre sens ; comme pour une œuvre cinématographique ou littéraire, on peut en effet, à chacun son niveau, y comprendre quelque chose qui sera totalement différent de son voisin. ULVER réussit en cela un sacré tour de maître puisque ce leur permet de se produire devant un très large public (mature, adulte, ouvert d’esprit à ne pas oublier quand même) sans perdre de leur intérêt et de leur superbe.

La fin de set sera brillante. Celui-ci a été rondement mené, dans un contexte narratif assez standard pour lesquels, là encore, les critères sont utilisés dans leur plus fine expression. Certains membres du public sont en transe, certains au bord des larmes d’ailleurs, mais au final, c’est dans une standing-ovation unanime que le groupe viendra remercier un public conquit. ULVER semble satisfait de sa performance, ce qui est porteur d’espoir si l’on envisage les revoir un jour sur scène.

Le hic de la soirée reste cependant pour moi l’incapacité notoire à se fournir en merchandising ; en effet, même après la fin du concert, il était impossible d’accéder au stand et donc de pouvoir repartir avec son souvenir du soir. D’autant plus frustrant je dirais que l’artwork proposé a été exclusivement créé pour l’occasion de cette tournée, qui, rappelons le une fois encore, est un peu exceptionnelle dans l’historique du groupe. Ensuite, un second point noir aussi concernant VOID OV VOICES puisque il semble qu’avec le recul, il n’y ait vraiment aucun merchandising existant actuellement.
Donc, c’est la tête pleine de délicieuses images et de sons fascinants que l’on s’en est retourné chez soi. Une soirée particulièrement réjouissante puisque non comptant d’ULVER et de ses créations graphico-musicales, j’ai pu découvrir VoV ; Un projet ma foi fort intéressant et qui meut le désir de creuser la discographie d’Attila Csihar. La stimulation intellectuelle que peut me procurer de manière rétroversive une soirée pareille est un excellent point positif ; j’avais d’ailleurs eu le même effet avec Karl Sanders et cela ne fait que rajouter du bonus sur l’avis définitif que je puisse avoir de la performance à laquelle j’ai assistée. Dans le cas qui nous intéresse, les bons points ont justement été distribués à foison et ce, sur de nombreux niveaux.
Ensuite, et je n’en démordrai pas, c’est l’absence d’organisation autours du merchandising qui a pêché et qui sera à revoir, si jamais les norvégiens d’ULVER décident de renouveler l’expérience. On ne peut que l’espérer et en attendant, on se consolera avec « Shadow of the Sun » et on attend avec impatience la sortie de « Psyche ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.